Le 18 décembre dès 17h30, l’Espace Clairefontaine, à Saint-Leu-la-Forêt, accueillera une conférence sur le thème de la justice animée par Denis Seznec, fondateur de l’association « France Justice ». Il évoquera notamment son combat de quarante ans pour la réhabilitation de son grand-père.   

« France Justice » est l’association que Denis Seznec a créée en 1995 pour dénoncer les dysfonctionnements et les erreurs de la justice, en particulier en alertant les médias, sur des affaires qui « donnent froid dans le dos ». Elle compte aujourd’hui 1750 membres.
 
Denis Seznec vient à Saint-Leu le 18 décembre 2010 pour évoquer l’AFFAIRE et parler de son combat de quarante ans pour la réhabilitation de son grand-père et contre les erreurs de la justice. Il présentera aussi son dernier livre illustré de photos inédites du bagne et montrant les sévères conditions de détention appliquées aux condamnés. 
 
Joseph Marie Guillaume Seznec, né en 1878, à Plomodiern, dans le Finistère, maître de scierie à Morlaix, a été reconnu coupable de faux en écriture privée et du meurtre de Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère, ce dernier ayant étrangement disparu dans la nuit du 25 au 26 mai 1923, durant un voyage d’affaires effectué de Bretagne à Paris en compagnie de Seznec. Le voyage de Quémeneur était, selon Seznec, lié à la vente à l’Union soviétique des stocks de voitures rétrocédés à la France par l’armée américaine après le premier conflit mondial. Cependant, même si plusieurs hypothèses plausibles peuvent être avancées quant à cette disparition, et bien que le corps n’ait jamais été retrouvé, seule celle du meurtre fut retenue. Étant la dernière personne à avoir vu Quéméneur vivant, Seznec devint le principal suspect : il fut arrêté, inculpé et incarcéré.  Son procès, au cours duquel près de 120 témoins furent entendus, dura huit jours et prit fin le 4 novembre 1924. Seznec fut alors reconnu coupable, mais, la préméditation étant écartée, il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité alors que l’avocat général avait requis la peine de mort. Il fut ensuite conduit au camp de la Transportation de Saint-Laurent-du-Maroni en 1927, puis transféré au bagne des Îles du Salut en Guyane française en 1928.

Bénéficiant d’une remise de peine en mai 1947, il rentra en métropole l’année suivante. En 1953, à Paris, il fut renversé par une camionnette qui prit la fuite. Retrouvé, son chauffeur prétendit qu’il n’avait rien vu. Seznec mourut le 13 février 1954 des suites de ses blessures.