L’annonce par le conseil d’administration du STIF de la fusion des zones 5 et 6 (ce qui concerne 4 gares du département : Chars, Montgeroult-Courcelles, Santeuil-Le Perchay et Us) ainsi que la gratuité pour les jeunes en insertion fait réagir le PCF 95. Il s’est félicité de « ces mesures qui vont dans le sens de la justice sociale ». Cependant, « ce pas en avant est insuffisant tant dans la réduction de la « double peine » (habitation plus loin donc transports plus chers) que subissent les usagers qui habitent loin de la capitale que dans les conditions de financement de ces mesures » déclare Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du PCF. Lors de la campagne des régionales, il avait défendu en tant que tête de liste du Front de gauche pour le Val d’Oise l’idée d’une zone unique au tarif des zones 1-2 pour toute l’Ile-de-France.

S’appuyant sur un vœu présenté par Laurence Cohen, conseillère régionale et administratrice du STIF, Jean-Michel Ruiz affirme qu’il faut « envisager des financements qui pèsent sur d’autres vecteurs que les usagers et les collectivités locales ce qui est aujourd’hui malheureusement le cas ».

La première mesure à envisager touche la contribution des entreprises à ce financement (versement transport) qui selon lui « doit être revue à la hausse et s’aligner dans tous les départements sur le taux le plus élevé à savoir 2,6% » (les entreprises du Val d’Oise cotisent à ce jour à 1,4%). « Une telle mesure rapporterait 800 millions d’euros », précise-t-il et « la mise en place de la zone unique que nous défendons engendre un coût de 400 millions d’euros, les 400 millions restant pouvant permettre entre autre à financer des lignes de bus supplémentaires ».

« L’Etat ne règle pas une dette de 170 million d’euros par an depuis 10 ans…  »

De plus, le secrétaire départemental du PCF s’insurge contre l’attitude de l’Etat qui ne règle pas « une dette se montant à 170 millions par an depuis 10 ans soit 1,7 milliards d’euros, dette due au non versement de la participation programmée dans le cadre du FARIF (Fond d’Aménagement de la Région Ile de France). » « C’est en sollicitant ces financements nouveaux que la Région Ile-de-France pourra mettre à disposition de ses habitants des transports collectifs de qualité à un coût adapté » conclut le responsable du PCF 95.