Après plus d’une année de travail, le député-maire UMP de Sannois a dévoilé ce lundi à la presse, « son projet de tracé » du métro automatique du Grand Paris. Alors que le circuit de base s’interrompt entre le Bourget et la Défense, l’élu, qui estime le Val d’Oise lésé, propose de le prolonger par le département. Ce qu’il appelle « le chainon manquant », desservirait les gares d’Argenteuil, Sannois, Enghien-Soisy, Groslay et Garges-Sarcelles.
En plein débat sur le Grand Paris et à quelques jours du débat public de Sannois, Yanick Paternotte arrive avec en poche un projet. Le député a en effet « étudié » la faisabilité d’un prolongement du métro automatique par le Val d’Oise avec la RATP, la SNCF et même rencontré le comité d’étude du Grand Paris. Si la droite valdoisienne ne s’est pas montrée vindicative face au projet actuel, le député n’a lui pas peur de dire que le Val d’Oise est le « grand oublié » de ce projet présidentiel. « La ligne passe partout sauf dans le cadran Nord-Ouest, regrette-t-il. Il ne faudrait pas que le métro automatique soit un plan d’aménagement des Hauts-de-Seine. »
« On aurait des gains de temps invraisemblables »
Cette idée d’une nouvelle boucle épouserait le faisceau urbain traversé par le Bouvard Interurbain du Parisis et relierait les pôles d’habitat (Parisis, Argenteuil-Bezons, Vallée de Montmorency et Val de France) aux pôles d’emplois de Roissy-le-Bourget, de la Défense et de Cergy-Pontoise. « Ce nouveau maillage permet de démultiplier les échanges banlieue à banlieue, en évitant aux Valdoisiens d’avoir à changer de ligne dans une gare parisienne intra-muros », explique t-il dans un fascicule. « Avec ma proposition on mettrait en relation les pôles universitaire de Descartes (Créteil) et celui de Cergy-Pontoise (…) nous disposons d’un pôle universitaire dynamique », et l’élu d’ajouter : « on aurait des gains de temps invraisemblables. »
Le financement du projet
Le budget global du métro automatique est estimé par la société du GP à presque 30 milliards d’euros. Pour financer son tracé, le député préconise de supprimer celui proposé entre Rueil et Saclay-sud, qu’il juge « inutile » socialement et économiquement. « C’est une proposition financièrement neutre » estime-t-il, concluant que la distance de la ligne valdoisienne est moins importante que celle de Rueil-Saclay.
Une proposition trop tardive ?
A cette question Yanick Paternotte répond par la négative. « Elle arrive au bon moment, on a un débat qui permet de faire des critiques et des contres propositions » se défend-il. Aujourd’hui, il espère le soutien des élus valdoisiens de tous bords et une mobilisation de la population mardi prochain pour marquer des points au débat public sannoisien sur le Grand Paris.
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3 commentaires
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Heureusement que nous avons des élus comme Yanick Paternotte !
A l’heure actuelle, le projet le plus abouti et le plus réaliste est sans conteste le sien, lui qui travaille depuis des années en restant à l’écoute des associations, des usagers et des écologistes raisonnables.
Il n’est pas possible de laisser les Val d’Oisiens condamnés « à perpète » à la ligne H et ses feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, au RER D bloqué dans le tunnel du Chatelet, et à la correspondance avec l’immonde ligne 13 à Saint-Lazare ! Ce n’est pas possible !
L’idée de suivre le trajet du BIP est une excellente proposition qui permettrait de donner une véritable utilité à ce projet routier, qui sert surtout, pour le moment, à attirer de nouvelles voitures pour saturer le viaduc de l’A15.
Il nous faut le projet Paternotte !
Plus à l’ouest de notre département, remarquons que le projet de Yanick Paternotte est le seul à faire passer le futur TGV Paris-Rouen-Le Havre par Cergy et le Vexin. En effet, pour un train à grande vitesse, la ligne droite s’impose, et la ligne droite, c’était celle que les romains avaient déjà tracée il y a deux mille ans : la voie romaine Lutèce-Paris dite « Chaussée Jules César ». (le long de l’ex-N14)
Comme le rappelle fort justement Jacques ATTALI dans son dernier ouvrage « Paris et la Mer », il faut une liaison ferroviaire rapide vers Rouen et Le Havre, il faut rapidement un TGV, et effectivement, le meilleur itinéraire pour un TGV, c’est la ligne droite, et la ligne droite sur la carte, c’est à partir de Cergy, en parallèle avec la N14.
En plus, on est sur le plateau, cela évite les zones inondables, et en basse vallée de la Seine, les zones inondables, non seulement on a construit dessus comme en Charente, mais en plus, on y a fait passer les lignes de train. (dans les années 1840…)
On peut évidemment faire passer le TGV par Mantes et la vallée de la Seine, dans le style 19ème siècle, en suivant les courbes (avec quelques tunnels, tout de même, pour faire moderne) mais dans ce cas, c’est plutôt choisir l’option « Train Touristique » avec arrêt sandwich à la Roche-Guyon et à Château-Gaillard.
Les touristes japonais vont adorer les paysages des impressionnistes, mais la liaison ferroviaire actuelle fait déjà cela très bien, à condition que l’on ne soit pas pressé : il y a quelques années, je suis allé à Rouen en train pour voir L’ARMADA, cela a été une véritable expédition. Un joli week-end touristique sous un soleil de plomb dans des wagons démodés et pas très confortables, mais je n’ai jamais plus repris cette ligne. Je plains sincèrement ceux qui l’utilisent pour des raisons professionnelles, et notre député a tout à fait raison d’attirer l’attention sur cette situation scandaleuse.
Le président l’avait d’ailleurs dit, lors des dernières régionales: « Pendant les dernières semaines de la campagne, ne restez pas immobiles, parlez du fond, du Grand Paris, des transports, du bilan de Jean-Paul Huchon. Dites que la région n’a rien fait. Demandez aux Franciliens s’ils sont satisfaits de leur vie quotidienne», nous avait-il dit.
Nicolas Sarkozy avait aussi invité les candidats à ne pas se «recroqueviller». Concernant le Val d’Oise, on ne pourra pas dire que l’équipe de campagne s’est «recroquevillée » :Au contraire, tous les candidats, et les élus qui les supportent on été pugnaces, portant le débat dans le camp de l’adversaire, et ils ont fait bloc, pendant que la tête de liste tenait les positions. Dommage que les autres départements n’en aient pas fait autant: C’était un peu mou, sans idées, un projet politique pour la région qui rappellait les années Pompidou, un brouet insipide digne du MODEM dont dépassaient quelques grumeaux autoroutiers. (J’ai beaucoup de respect pour la mémoire du président Pompidou, mais c’est comme les meubles « design » en plastique orange des années 70 : ils sont bien dans les musées d’art moderne, mais il faut passer à autre chose.)
Il faut aussi soutenir la lutte de notre député de la 9ème contre la liaison Creil-Roissy. Offrir aux notables picards l’accès direct à Roissy en maintenant à l’écart les populations « dangereuses» du Val d’Oise à l’écart, voilà la finalité de ce projet.
En acceptant celui-ci les « verts » et les socialistes veulent sacrifier la liaison dite du « barreau de Gonesse ». Voilà les idées que nous devons défendre lors des cantonales !
citoyenne de gonesse, le maire de Gonesse a travaillé sans relâche sur ce dossier qui a abouti. Il n’était pas possible pour lui et pour nous de laisser Gonesse sans métro vu la position stratégique de la ville. Le plus important et que nous ayons un moyen de transport sûr, rapide et aussi cette porisité entre es quartiers et les villes à n’importe quelle heure de la journée.
M.Paternotte a raison, il rejoint ce que la liste d’opposition « Agir pour les sannoisiens » préconisait lors de l’élection municipale de 2008, il faut un nouveau maillage démultipliant les échanges banlieue/banlieue, pour que des communes comme Sannois, ne deviennent pas des villes dortoirs du « Grand Paris »
Si je me souviens bien de l’exposition de Chaillot sur le « Grand Paris », c’est ce que prévoyait le projet Castro.
Tant mieux si M.Paternotte reprend ce que beaucoup d’opposants à la politique du président Sarkosy disaient « le projet Grand Métro est d’abord un projet pour favoriser les Hauts de Seine » mais ça vient un peu tard, il aurait mieux fallu l’entendre lors des grandes messes avec Ch Blanc.
Il ne faut pas oublier que ce sont des élus UMP, dont M.Poniatowski , qui opposaient que vouloir un maillages banlieue/banlieue c’était accroitre budgétairement un projet Grand Paris déjà très couteux.
Rechercher un transfert de charges ,en analysant « l’utilité sociale» de chaque idée de projet pour ne retenir que celle qui a une véritable « l’utilité sociale » est une bonne démarche, c’est celle qui a été retenue par exemple pour ne pas construire une couteuse maison départementale de l’environnement à Sannois, (3millions d’euros) dont les futurs candidats aux cantonales devront dire si élus, ils réactiveront ce couteux projet, au détriment d’une « utilité sociale » du département.
http://sannoisdemocrate.blogspot.com/
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