Une délégation d’élus communistes des villes de la communauté de commune conduite par Jean Rodier, maire-adjoint d’Auvers-sur-Oise, et Jean-Michel Ruiz, élu de Mériel et secrétaire départemental du PCF, s’est rendue la semaine dernière au piquet de grève mis en place à Méry-sur-Oise par les salariés de Véolia. Si depuis le conflit a cessé, les communistes veulent aller plus loin et demandent la mise en place d’une « commission de suivi, contrôle et proposition sur la question de l’eau regroupant élus, salariés et usagers ».

Les deux élus se réjouissent que de nombreuses revendications des salariés aient été acceptées par la direction de l’entreprise, permettant une reprise du travail. « Nous constatons cependant, une nouvelle fois, que c’est le refus par la direction d’engager ce dialogue en temps et en heure qui a poussé les salariés à lancer ce mouvement », regrettent-ils. « Nous rappelons que nous, communistes, nous engageons en faveur d’un grand service public national de l’eau car nous considérons qu’il faut extraire ce bien de la loi du marché » précise Jean-Michel Ruiz.

Les communistes prennent cependant acte que, pour obtenir la délégation de service public, Véolia s’est engagée sur une baisse d’environ 20% du prix de l’eau au m3. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette mesure qui bénéficiera aux usagers », affirment-ils. Ils s’insurgent sur le fait que ce soit aux salariés « de payer » cette avancée. Le Secrétaire départemental du PCF s’emporte : « Véolia engendre des bénéfices records mais refuse de toucher aux profits des actionnaires ».

De nouvelles négociations, portant en particulier sur les primes, doivent être rapidement ouvertes. Les communistes « demandent aux élus du SEDIF d’intervenir auprès de Véolia pour que l’intérêt des salariés soit mis en avant lors de cette discussion ». Par la bouche de son responsable départemental, le PCF propose « de mettre en place une commission de suivi, contrôle et proposition sur la question de l’eau regroupant élus, salariés et usagers ».