Jean-Pierre Blazy, maire PS de Gonesse, s’en est pris ouvertement à son jeune camarade, Ali Soumaré, dans un courrier adressé à Jean-Paul Huchon et Martine Aubry. Une lettre où l’ancien député socialiste appuie le licenciement d’Ali Soumaré décidé par le maire de Sarcelles François Pupponi en juillet. Ces propos n’ont pas manqué de faire réagir le patron du PS valdoisien, Dominique Lefebvre qui prend la défense du jeune élu régional. Ali Soumaré, lui, adopte une posture sereine.

 Décidément Ali Soumaré continue de faire parler de lui.  Après Francis Delattre le maire UMP de Franconville qui l’avait attaqué sur son présumé passé judiciaire pendant la campagne régionale, le jeune élu socialiste essuie désormais les critiques de son propre camp en la personne de Jean-Pierre Blazy, le maire PS de Gonesse. Le motif de la discorde remonterait à la période durant laquelle Ali Soumaré était employé comme responsable de l’espace jeunes et citoyen de la mairie de Gonesse.

L’éviction de Soumaré fin juillet de la mairie de Sarcelles, fut l’occasion pour le maire de rappeler ces faits. « En tant qu’employeur, j’avais eu à déplorer ses absences répétées (…) qui ont entraîné le blocage de cette structure aux jeunes dont il affirme être le porte-parole. Ces absences m’ont paru inadmissibles, manquant de professionnalisme et de sens des responsabilités » dénonce t-il dans un courrier adressé au président du conseil régional, et à la première secrétaire du PS, que Le Parisien s’est procuré.

Deux candidats à la tête de liste pour les régionales

Déjà à quelques semaines de l’investiture du secrétaire de section de Villiers-le-Bel, le 29 octobre 2009, le maire de Gonesse avait tenté de décrédibiliser cette candidature, lors d’un entretien avec Dominique Lefebvre. Il en avait également profité pour soumettre de manière officieuse sa candidature comme tête de liste. « Les faits avérés au cours de la campagne ne représentaient pas nécessairement un obstacle politique majeur (…) mais s’ils avaient été connus, la raison aurait conduit, je l’espère, à lui proposer une place de candidat éligible plutôt que tête de liste », insiste l’ancien député dans son courrier. Des propos jugés « consternants, inquiétants et d’une particulière gravité » par le patron du PS 95

De son côté Ali Soumaré adopte une posture sereine, assurant que pour lui « le débat est clos politiquement avec la réponse de Dominique Lefebvre ». Le nouveau conseiller régional s’apprête à sortir un livre en octobre, l’occasion de régler des comptes aussi avec certains élus socialistes ?