Vous êtes étudiants, savez vous que vous pouvez profiter d’une complémentaire santé créée par le conseil régional d’Ile-de-France ? Vous cherchez un emploi et vous n’avez pas de voiture condition souvent indispensable pour décrocher un poste, connaissez-vous le chèque permis de conduire ? Et sans voiture, des mesures existent aussi pour faciliter aux 16-25 ans l’accès aux transports en commun. Ces mesures ont été votées par le Conseil régional d’Ile-de-France le 18 juin.
Un Pass contraception
Il doit faciliter l’accès des jeunes à une contraception régulière. Ce droit, pourtant garanti par la loi, est loin d’être effectif pour les mineurs qui dépendent de la couverture sociale de leurs parents.
Cette situation est un enjeu de santé publique. L’IGAS dans son rapport d’octobre 2009 sur la contraception a indiqué que la diffusion de la contraception n’a pas fait reculer le nombre d’IVG : 200.000 femmes y ont recours chaque année en France, dont 50.000 en Île de France.
Une complémentaire santé pour les étudiants franciliens
La population étudiante est gravement touchée par la précarité: 100.000 vivent sous le seuil de pauvreté et un quart d’entre eux consacre moins de 100 euros par mois pour manger (enquête réalisée en 2008 sur l’alimentation des étudiants par le CROUS d’Aix Marseille).
L’Île-de-France compte 586.000 étudiants dont 106.738 boursiers. Plus de 50.000 étudiants pourront bénéficier de cette complémentaire santé
Chèque permis de conduire
L’acquisition du permis de conduire est une condition sine qua non de l’accès à l’emploi dans certains secteurs (transports) et une condition nécessaire pour de nombreux autres métiers (bâtiment, aide à la personne, commerce, manutention, sécurité…).
Le coût du permis constitue un obstacle de plus pour les jeunes en insertion. Parmi les plus de 170 000 jeunes franciliens suivis par les missions locales en 2009, 70% n’avaient pas le permis.
Ce cofinancement est de 600 € maximum par permis. Un million d’euros a été inscrit au budget 2010 de la Région pour le financement de cette mesure, qui concernera donc potentiellement 1 666 jeunes.
La délibération adoptée par les conseillers régionaux pose les principes de la nouvelle aide, afin de pouvoir affecter les crédits. La nouvelle aide s’adressera en priorité aux jeunes franciliens de 16 à 25 ans suivis par une mission locale
Gratuité des transports pour les jeunes en insertion :
La Région co-finance avec le STIF des « chèques mobilité » pour les jeunes accompagnés par les missions locales. Environ 40 000 jeunes en bénéficient chaque année (pour 80 000 chèques distribués, d’une valeur nominale de 4 et 8 euros). La Région finance à hauteur de 3 M€, le STIF ajoutant environ 1,5M€.
Les évolutions proposées sur AVENIR Jeunes :
Destiné aux 16/26 ans sortis du système scolaire sans qualification, le programme régional AVENIR Jeunes regroupe quatre programmes de formation :
– les Espaces Dynamiques Insertion (EDI), accueillent des jeunes qui ne sont pas encore prêts à intégrer une formation qualifiante du fait de leurs difficultés sociales.
– les pôles de diagnostic et d’évaluation linguistique : pour faire le point sur les remises à niveaux nécessaires et décider d’un plan de formation personnalisé
– les formations linguistiques et d’accès aux compétences de base : elles permettent aux jeunes de reprendre les bases qu’ils maitrisent le moins.
– les parcours de mobilisation vers le projet professionnel : aide à l’élaboration du projet professionnel pour entrer en formation qualifiante ou en emploi
Plus de 20 000 jeunes en insertion entrent chaque année en formation dans le cadre d’AVENIR Jeunes, financé à hauteur de 58 M€ en 2010 par la Région.
Les mesures votées par les conseillers régionaux :
– Intégration d’AVENIR Jeunes dans le service public régional de formation
– Simplification de l’architecture d’AVENIR Jeunes, autour de deux composantes : les Pôles de projet professionnel et les Espaces dynamique insertion
Les évolutions adoptées sur les Ecoles de la 2ème chance :
– accompagnement du doublement de la capacité du réseau, avec un objectif de 2400 places ouvertes dans les 8 écoles franciliennes en 2011
– mise en place d’une régulation régionale du réseau par les financeurs, autour d’un comité de pilotage favorisant le partage des bonnes pratiques pédagogiques, la mutualisation et la maîtrise des coûts des écoles ;
– intégration des écoles de la 2ème chance au sein du service public régional de formation
– entrée des élus régionaux dans les instances dirigeantes des écoles
+ d’info sur le site de la Région Ile-de-France
+ d’info dans cette interview de VOtv d’Emmanuel Maurel, le vice-président de la Région Ile-de-France chargé de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’alternance
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Le dispositif d’aide au permis de conduire ressemble beaucouip à celui mis en place par le conseil général du val d’oise.
Un premier bilan de celui-ci révèle son efficacité limité et les frais important d’instruction des dossiers qu’il entraine.
Ainsi, pour le val d’oise, 121 jeunes en 2009 ont reçu au total 20450 euros, soit en moyenne 169 euros par jeune
Pour instruire ces dossiers, la société « Chèque lire » a reçu 48730 euros, soit en moyenne 403 euros par jeunes.
Donc, pour verser 169 euros de subvention à un jeune, le Conseil général débourse 572 euros.
En plus d’être coûteuse, cette bureaucratie est complexe :
Le jeune doit retirer le dossierv dans uen auto-école, puis doit l’envoyer à une société privée basée à Epernay, qui lui retournera 2 contremarques : la première sera envoyée par le jeune au Conseil général quand il aura été reçu au code, il recevra alors un premier accompte. la seconde sera envoyé au Conseil général quand il aura été reçu à la conduite.
Espèrons que le conseil régional va proceder autrement. A moins que son but soit seulement de communiquer sur cette mesure à des fins politiques ?
Philippe Métézeau.
L’aide à l’acquisition du permis pour les jeunes est une bonne mesure, car aujourd’hui ne pas avoir son permis c’est un handicap pour trouver du travail, et entrer dans la vie active.
Par contre comme le conseiller général Ph Métézeau je m’interroge, si le Conseil Départemental débourse 572 € en passant par une entreprise privée de gestion des dossiers, pour financer seulement 169€ par jeune il y a quelque chose à revoir,recourir au privé au lieu d’employer des fonctionnaires territoriaux c’est pour faire des économies, c’est 572€ qui devraient être donnés comme subvention, avec un coût de gestion de 169€ pas l’inverse
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