France Info s’est procuré le rapport accablant de la commission nationale de déontologie de la sécurité. Ce dernier relance la thèse de la bavure policière après la mort d’Ali Ziri en juin 2009 à l’issue d’une interpellation musclée. Ce retraité algérien de 69 ans avait été arrêté en état d’ébriété avec un ami, Arezki Kerfali à Argenteuil.
 
 Le 9 juin 2009 à Argenteuil, Arezki Kerfali est arrêté au volant de sa voiture lors d’un banal contrôle routier. L’homme et son passager, Ali Ziri, sont tous les deux en état d’ébriété et emmenés au commissariat de la ville. Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, décèdera deux jours plus tard à l’hôpital d’Argenteuil. Une première autopsie réalisée conclut à une fragilité cardiaque et confirme le fort taux d’alcoolémie de la victime. Mais une contre-expertise révèle le 20 juillet 2009 la présence de plusieurs hématomes de 12 à 17 centimètres sur tout le corps du défunt.

Cette dernière hypothèse, soutenue par le collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri » est renforcée par le rapport de la commission nationale de déontologie de sécurité que révèle aujourd’hui France Info. Ce rapport indique que le traitement reçu par Ali Ziri après son arrestation a été particulièrement violent, images de vidéo-surveillance à l’appui. « On y voit en effet Ali Ziri être expulsé du véhicule de police, jeté au sol, menotté, allongé par terre la tête dans le vomi » rapporte notre confrère de France Info.     

Ce nouveau rebondissement survient au lendemain du report de procès du conducteur, Arezki Kerfali, au 10 mars 2011. Aujourd’hui, la commission nationale de déontologie réclame des sanctions contre les policiers visibles sur les bandes vidéo.