La deuxième édition de la cérémonie organisée par l’association "Les Indivisibles" a présenté jeudi soir sa sélection 2010 des propos médiatiques les plus xénophobes. Si Eric Zemmour a obtenu sa Banane d’Or, des Valdoisiens se sont également distingués. Le conseiller régional PS Ali Soumaré a remis l’Antilles Award au journaliste Christophe Barbier pour des propos tenus lors des manifestations en Outre Mer, tandis que les députés UMP du Val d’Oise Claude Bodin et Yanick Paternotte ont été primés dans la catégorie les Zenvahisseurs pour leur demande d’interdiction du concert Maghreb United à Paris.
 
 Remise de trophées un peu particulière jeudi soir à la Bellevilloise à Paris. Pour la deuxième année, l’association “Les Invisibles” remettait les Y’a Bon Awards, sorte de best of 2010 des propos les plus xénophobes. Et des Valdoisiens ont été "à l’honneur" lors de la cérémonie. A commencer par Ali Soumaré, conseiller régional socialiste. Le jeune homme politique orginiaire de Villiers-le-Bel et lui-même victime de propos jugés stigmatisants par le PS lors de la campagne électorale a remis le prix dans la catégorie dédiée aux Antilles. Il a décerné l’Antilles Award à Christophe Barbier, directeur de la rédaction  du magazine L’Express, pour avoir déclaré au moment des grève en  Outre-Mer : "aux Français des tropiques qui veulent travailler à l’antillaise et consommer à la métropolitaine, rappelons qu’il faut labourer la terre arable pour qu’elle lève d’autres moissons que celles du songe et que, hors de la France, les Antilles seraient au mieux une usine à touristes américains, au pire un paradis fiscal rongé par la mafia, ou un Haïti bis ravagé par des tontons macoutes moins débonnaires qu’Yves Jégo."
 
Claude Bodin et Yanick Paternotte lauréats dans la catégorie les Zenvahisseurs
 
Autres personnalités locales remarquées lors de la remise: Claude Bodin et Yanick Paternotte. Les députés UMP l’emportent conjointement pour avoir demandé l’interdiction du concert Maghreb United. Les deux hommes dénonçaient cet évènement qui "met à l’honneur les appels à la haine et à la violence de personnes n’ayant de cesse de bafouer et d’insulter nos valeurs nationales et tous ceux qui sont chargés de les faire respecter."
 
Si la manifestation des Y’a Bon Awards est parfois qualifiée de politiquement correcte, la présidente des Invisibles, Rokhaya Diallo, voit dans le succès de cette soirée la nécessité de poursuivre le combat contre la banalisation des préjugés xénophobes dans notre société.