« Une démarche à suivre avec vigilance », réagit le député UMP du Val-d’Oise Claude Bodin. Membre du groupe de réflexion sur la maîtrise des nuisances sonores aériennes autour de Roissy Charles de Gaulle, mis en place à la suite du « Grenelle de l’environnement », il a participé aux travaux qui ont débouché le 11 février dernier sur une expérimentation, qui consiste notamment en la fermeture du « doublet sud » entre 0h30 et 5h et le décollage au seuil des pistes dans la même tranche horaire.
« Mon objectif primordial reste celui du couvre-feu total de l’aéroport une partie de la nuit, déclare Claude Bodin. Néanmoins, je veux retenir que c’est la première fois depuis de nombreuses années que nous obtenons une avancée sérieuse sur ce dossier. Alors, plutôt que de jeter le « bébé avec l’eau du bain », accompagnons cette expérimentation de mi-mai à mi-novembre, analysons les résultats objectivement et utilisons-la pour amener progressivement les pouvoirs publics et les autorités aéroportuaires à privilégier le bien-être des riverains ».
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Une excellente décision du gouvernement, qui va diminuer les nuisances pour des centaines de milliers de franciliens.
Même si une soixantaine de vols de nuits en moins c’est bien, les effets négatifs du bruit sur la santé , surtout la nuit , sont démontrés, ce n’est pas une « expérimentation » qui doit être mise en oeuvre par le gouvernement, mais une véritable politique de santé environnementale.
Il faut arrêter de balader les franciliens, en repoussant les limites de l’acceptable sur le droit à la santé au profit du développement du trafic aérien.
http://sannoisdemocrate.blogspot.com/
Communication de Rachid ADDA, conseiller régional, représentant la Région Ile de France dans la CCE de Paris-CDG et la commission Rebuffel.
Position de Rachid Adda sur les nuisance aériennes et le développement durable de la plateforme aérienne de Roissy
« La charte de développement durable de Roissy-CDG doit permettre de reconnecter l’aéroport avec son territoire d’implantation pour un développement économiquement efficace, écologiquement durable, socialement équitable et démocratiquement acceptable. »
Le 11 février dernier s’est tenue sous la présidence de Daniel CANEPA, Préfet de la Région Ile-de-France, la réunion du groupe de réflexion, piloté par Jean Rebuffel, sur le développement durable de Roissy crée à l’issue de la publication du rapport Dermagne. A cette occasion Rachid ADDA, conseiller régional représentant la Région Ile-de-France, a rappelé à l’occasion des débats :
SUR LES NUISANCES ET LES AIDES AUX RIVERAINS :
Rachid ADDA a rappelé la nécessité de prendre en compte, dans l’estimation de la nuisance subie, la durée cumulative d’exposition des riverains par une cartographie qui doit compléter l’approche énergétique globale utilisée depuis 2004.
Saluant la récente majoration du taux de l’aide aux riverains pour les opérations groupées, Rachid ADDA a plaidé pour un relèvement des plafonds de ces aides, notamment pour les copropriétés des Grands Ensembles, dont la faiblesse des niveaux reste un frein pour les riverains.
La ressource insuffisante de la TNSA demeure, malgré les améliorations récentes, un facteur limitant encore le nombre de dossiers traités annuellement. Rachid ADDA a donc rappelé au Préfet de Région l’existence des possibilités de préfinancement par l’emprunt, offertes par le vote au Conseil Régional d’Ile de France en avril 2008 d’une niche du groupe MRC. Bien entendu, en cohérence avec le principe du « pollueur-payeur », la mise en œuvre d’un tel préfinancement du dispositif ne devra pas soustraire de leurs responsabilités environnementales les compagnies aériennes qui financeront les annuités des sommes avancées préalablement par les acteurs publics volontaires.
Cela permettrait l’insonorisation de tous les logements et équipements publics éligibles dans des délais raisonnables pour les riverains de Roissy-CDG comme le préconisent le rapport Dermagne et le Schéma Directeur de la Région IdF. L’Etat pourrait même donner l’exemple en réservant une part du grand emprunt national pour achever dans un délai acceptable [une décennie au plus] l’insonorisation des riverains de l’aéroport de Roissy !
Par ailleurs, le Plan de Gène Sonore, périmètre d’éligibilité à l’aide aux riverains, doit être révisé dans un souci de cohérence et d’égalité de traitement face à la nuisance ! : les communes, quartiers, rues voire résidences qu’il traverse en les coupant en deux doivent y être totalement incluses.
Au nom de cette même égalité des Franciliens face à la nuisance, un couvre-feu doit être progressivement mis en œuvre pour Paris-CDG avec pour objectif l’arrêt de vol de nuit à l’instar de l’aéroport d’Orly.
SUR LA RECONNEXION DE L’AÉROPORT AVEC SON ENVIRONNEMENT PROCHE :
Rachid ADDA a rappelé l’impératif de solidarité territoriale et sociale vis-à-vis des communes et des populations les plus impactés par les nuisances de l’aéroport et les moins bénéficiaires des retombées économiques : l’accès à l’emploi de la plateforme par la création du barreau ferré d’interconnexion du RER B & D et le développement de lignes intercommunales nouvelles doit être un axe stratégique prioritaire de la charte du développement durable de l’aéroport CDG.
Dans le contexte de suppression de la taxe professionnelle, les ressources fiscales liées à l’activité aéroportuaires doivent être assurées dans un souci d’une redistribution plus équitable.
Enfin, les populations riveraines de l’aéroport doivent être plus associées à la gouvernance de la plate-forme notamment sur les questions environnementales : le droit à la juste information sur l’impact de la pollution sonore et atmosphérique doit être inscrit dans la charte.
A cet égard, les analyses de l’air et les résultats des études épidémiologiques de l’Etat (Étude survol qui doit être maintenue) et de la Région (étude Pollutec initiée par le groupe MRC en cours de réalisation) devront être largement diffusées auprès des populations riveraines.
A deux jours de la réunion publique de Jean-Paul Huchon à Méry sur Oise sur la thématique des nuisances aériennes, Rachid ADDA estime que « c’est à cette condition que nous pourrons répondre enfin aux défis que pose une plate forme aéroportuaire au cœur des enjeux du développement durable : devenir véritablement un outil d’aménagement du territoire et de développement de l’attractivité francilienne : économiquement efficace, écologiquement durable, socialement équitable et démocratiquement acceptable. »
Ces priorités défendues avec le groupe MRC lors de la mandature précédente restent des enjeux majeurs de la prochaine mandature pour le Val d’Oise et les Valdoisiens.