« La SNCF aura-t-elle un jour pitié de ses voyageurs du RER D ? » s’interroge l’association des Usagers du RER D (SaDur) dans un communiqué. Le mois de janvier aura été particulièrement sinistré sur la ligne. Pas moins de 13 incidents importants, provocant des interruptions ou perturbations du trafic, ont été recensés par le collectif qui réclame la tenue d’une réunion d’urgence entre le SNCF, RFF, le STIF, les élus et les associations d’usagers « pour traiter ensemble et durablement les problèmes liés au fonctionnement du RER D. »

 « Alors que le programme d’amélioration de la ligne D de la SNCF, le programme « D-Maintenant » vient de s’achever sans que le quotidien des voyageurs du RER D n’ait significativement changé, les mois de décembre 2009 et janvier 2010 sont parmi les pires mois en ce qui concerne le nombre d’incidents et les conséquences sur les conditions de transports » constate l’association SaDur. Dans un communiqué, le collectif dresse une liste de ces incidents à l’origine de nombreuses interruptions ou perturbations du trafic.  

Le dernier en date du 27 janvier a eu des conséquences sur toutes les circulations (TGV TER et train de banlieue). « Si les voyageurs des Grandes Lignes ont pu être pris en considération par la SNCF, ceux de la banlieue parisienne n’ont pas eu cette « chance » et ont été laissés pour compte, à partir de 22h et sans information » rapporte l’association. Selon des témoignages, certains voyageurs sont arrivés à « destination vers 4 heures du matin » assure-t-elle.

Des conséquences qui rappellent la situation des 8 et 14 octobre derniers, où des perturbations avaient une nouvelle fois entrainé des retards colossaux sur la ligne D. A l’époque, l’association avait dénoncé fermement la manière dont les voyageurs avaient été pris en charge durant la nuit. « A la suite de l’incident du 8 octobre dernier, la direction de la ligne D nous avait présenté un plan d’actions. Nous lui demandons de nous indiquer si ce plan a été appliqué comme il avait été défini et quelles sont les éventuels défauts qui sont apparus dans la mise en application et, dans ce cas, de voir ce qui a une nouvelle fois fait que la gestion de la perturbation n’a pas été satisfaisante » s’insurge le SaDur.

« Les plans inutiles et les solutions de régression proposées par le STIF et la SNCF »

Depuis plus d’un an maintenant, l’association des Usagers du RER D n’a de cesse de dénoncer le dysfonctionnement chronique de la ligne D du RER. Elle dénonce « les plans inutiles et les solutions de régression proposées par le STIF et la SNCF » et reproche aux responsables de ne pas écouter ses propositions « pour améliorer les conditions de transports des usagers et atténuer les conséquences des incidents suite aux défaillances de l’infrastructure ferroviaire ». Le communiqué se termine sur la formule « D-Maintenant, il est déjà trop tard… »