Le MUP, le nouveau mouvement de Robert Hue âgé de seulement quelques semaines, présentera sept candidats en région-capitale sur les listes socialistes de Jean-Paul Huchon, dont cinq en position éligible. Sur le Val d’Oise les candidats sont Marie-José Cayzac (10e position) et Laurent Dumond (13e). Robert Hue lui, sera candidat mais symboliquement en position non éligible.
Le sénateur du Val-d’Oise fait le choix de l’union avec le PS quand les Verts et ses amis du PCF jouent cavalier seul. Pour le PS : accueillir Hue c’est prendre des voix au Front de gauche.

 Le Mouvement Unitaire Progressiste (MUP) n’a pas vocation à être éphémère. C’est cas ce qu’a affirmé ce jeudi, à Cergy,  l’ancien leader du parti communiste. Si le mouvement est né pendant les régionales, il ne devrait pas mourir après le second tour. « Nous voulons être présents dans toutes les prochaines élections », affirme Robert Hue.


Rassembler au-delà des différences, c’est  l’objectif du sénateur du Val-d’Oise et ancien maire de Montigny-les-Cormeilles. Robert Hue entend apporter un soutien sans faille au socialiste Jean-Paul Huchon qui entend garder la région. Hue fait le choix de l’union avec le PS quand les Verts et ses amis du PCF jouent cavalier seul.  « C’est la désunion qui prime à gauche au détriment des idées novatrices, regrette l’ancien maire de Montigny-les-Cormeilles. Nous voulons accueillir tous les orphelins de la gauche ».


Pour Robert Hue, « il ne faut pas être dans une opposition stérile et inéfficace ». Premier tacle au PCF qui s’est allié avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon pour ces régionales. Deuxième tacle : « cette gauche manque de cohérence ».


 Sur le Val-d’Oise, Robert Hue monte sur la liste PS avec Marie-José Cayzac et Laurent Dumont. Ils seront tous les deux conseillers régionaux en cas de victoire de Jean-Paul Huchon. Marie-José Cayzac a été conseillère générale pendant 18 mois avant de perdre son siège en septembre dernier après annulation de l’élection sur Argenteuil Est. Aujourd’hui maire adjointe d’Argenteuil, elle intègre la liste socialiste conduite par Ali Soumaré dans le Val d’Oise. Sa double étiquette PCF – MUP, Mme Cayzac l’assume, assurant qu’il n’y a « pas de contradictions » dans ce choix.


 Laurent Dumond, vice président de l’agglomération de Cergy Pontoise et élu de la majorité de Cergy, a déjà siègé au conseil régional (deux mandats entre 1992 et 2004). Lors des dernières régionales il avait refusé d’être candidat, le PCF ayant déjà à l’époque décidé de ne pas soutenir dès le premier tour Jean Paul Huchon. Droit dans ses bottes, Laurent Dumond lance: « je me sens profondément communiste en étant sur cette liste ».


Mais qu’en pensent les instances départementales du PCF, les statuts du parti communiste n’autorisant pas l’appartenance à deux formations politiques ? Jean-Michel Ruiz , chef de file des communistes pour les régionales dans le Val-d’Oise, ne parle pas d’exclusion. « Je ne suis pas un coupeur de tête », lance-t-il. Autrement dit Marie-José Cayzac et Laurent Dumond ne seront pas exclus du parti. Jean-Michel Ruiz se dit cependant attristé du « choix personnel » de ses deux camarades.

« C’est une erreur, affirme le patron du PCF-95. Plus de 80% des adhérents communistes ont voté pour faire un front de gauche, seuls  9% avaient émis le désir de se rallier avec les socialistes au premier tour (…) ils ne respectent pas la démocratie interne ».


Le patron du PS local, lui, se réjouit du choix de Robert Hue de jouer la carte de l’union. « Robert Hue est implanté sur le Val-d’Oise et très apprécié. Cela fera des voix au premier tour », estime Dominique Lefebvre. Autant de voix qui n’iront pas au Front de Gauche. Et dans la bataille interne à gauche pour la pole position au premier tour, toutes les voix comptent.

 

 

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