Alors que Brice Hortefeux annonce de nouveau le triplement d’ici 2011 du nombre de caméras de vidéo-protection sur le territoire, certaines voix s’élèvent à gauche pour dénoncer l’inefficacité de ces dispositif. Le député-maire de Sarcelles, François Pupponi, est lui plus mesuré. Sur les ondes de RMC, le socialiste estime que la vidéosurveillance est utile « si derrière il y a des policiers formés, qi sont  capables d’agir une fois que les caméras ont filmé quelque chose. »

 D’ici 2011, le nombre de caméra en France devrait passer de 20 000 à 60 000. Cette annonce du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, rappelle celle de son prédécesseur Michèle Alliot-Marie en octobre 2007. Elle avait alors expliqué vouloir tripler le nombre de caméras, qui devait passer de 20 000 à 60 000 « d’ici la fin 2009 ». Aujourd’hui, son successeur se lance le même défi avec les mêmes chiffres…

« Si Brice Hortefeux pense qu’il va supprimer les policiers et créer des caméras, il se trompe »

Cette volonté gouvernementale de développer la vidéosurveillance comme outil de lutte contre la délinquance relance le débat de l’efficacité de ce système. A gauche de nombreuses voix s’élèvent contre l’extension de ce dispositif. Dans ce débat, le député-maire de Sarcelles fait entendre un discours pragmatique. Il voit dans la vidéosurveillance, un dispositif utile « à la fois dans le domaine préventif et dans le domaine répressif. » Interrogé par nos confrères de RMC, François Pupponi indique que « c’est un élément qui permet aux policiers de pouvoir intervenir plus vite. Donc on sait que c’est efficace, mais ça ne l’est que si derrière il y a des policiers formés, qui sont capables d’agir une fois que les caméras ont filmé quelque chose. Donc la vidéosurveillance est intéressante. Elle est importante pour la sécurité, poursuit-il, mais elle n’est qu’un complément de l’action de la police. Et si Brice Hortefeux pense qu’il va supprimer les policiers et créer des caméras, il se trompe. Il faut plus de policiers et plus de caméras. »