Dans une tribune sur l’identité nationale parue sur le monde.fr, Dominique Lefebvre habille pour l’hiver le ministre de l’immigration qui a lancé le débat sur l’identité nationale : " Ce n’est en réalité là qu’un hochet électoral pour une droite désinhibée et ses nouveaux zélotes à l’instar de notre ministre fraîchement converti qui semble vouloir toujours davantage faire la preuve à tous qu’il est vraiment de droite, pour ne pas dire plus hélas".
Pour le patron du PS Val-d’Oise, "l’identité française est aujourd’hui plurielle et métissée, donc complexe et difficile à définir. En tout état de cause, ce n’est certainement pas à l’Etat d’en donner la définition et de l’imposer".

 "S’il y a un manque dans ce désir de vivre ensemble en France, pointer du doigt les immigrés c’est se tromper de cible, écrit dans Le Monde Dominique Lefebvre. En tant que maire, j’ai eu l’occasion de remettre au nom de l’Etat près de 4 000 décrets de naturalisation en cinq ans. A chaque fois, ces nouveaux Français m’ont dit toute leur émotion et leur fierté de devenir français, au bout d’un chemin qui relève du parcours du combattant, long, pénible et souvent humiliant. Ce n’est pas seulement faux de jeter le soupçon sur ceux qui l’ont parcouru par désir de faire partie de la nation française, c’est indigne".

Constatant "un problème d’appartenance" en particulier chez "des jeunes Français issus de l’immigration, surtout dans les banlieues défavorisées", l’élu invite les partis à impliquer les jeunes dans la vie politique : "La République a sans doute failli et c’est à elle aujourd’hui et donc à chacun d’entre nous à donner à notre jeunesse des signes tangibles de leur appartenance à la communauté nationale. C’est ce que j’ai voulu faire à Cergy, ville jeune et cosmopolite, notamment en faisant sauter le verrou de la représentation politique. Dans mon équipe municipale, 45 % des élus sont issus de ces "minorités visibles" qui peinent à être reconnues comme des citoyennes et des citoyens à part entière".

Et le maire de Cergy de conclure : "Etre cergyssois, c’est simplement partager ces valeurs communes de la République que sont la liberté, l’égalité, la fraternité, et les mettre en pratique. Et si être français, ce n’était pas tout simplement la même chose ?"

"Alors, plutôt que de vouloir affirmer une identité française aux relents nauséabonds, cultivons donc le sentiment d’appartenance et pour cela donnons les signes tangibles et concrets à chacune et chacun qu’ils ont toute leur place, dans le respect de leur identité personnelle, de leur histoire et de leur culture, dans une société française plurielle et métissée fondée sur la citoyenneté et la laïcité".

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