Dans un courrier adressé au Premier ministre, Didier Arnal, président du Conseil général du Val d’Oise, réagit au projet de loi relatif au Grand Paris. S’il le trouve « insatisfaisant » dans son ensemble, il note également que ce projet « ne semble pas respecter les principes constitutionnels d’autonomie et de libre administration des collectivités territoriales » notamment en matière d’urbanisme.

 Visiblement le projet de loi du Grand Paris tel qu’il est actuellement ne convient pas du tout à Didier Arnal. Le président du Conseil général du Val d’Oise lui reproche de constituer une « régression démocratique. » Dans son courrier adressé au Premier ministre, il déplore que « sous couvert d’un caractère d’intérêt national, il soit prévu la mise en place de procédure d’exception, totalement dérogatoires aux règles de l’urbanisme », compétences attribuées aux collectivités territoriales, comme l’expropriation et la préemption.

Le problème des transports

Didier Arnal reproche également au projet de Grand Paris de ne répondre que « partiellement aux besoins de déplacement des Franciliens » et, en particulier, des habitants de la grande couronne. Le président du Conseil général regrette justement un Grand Paris « recroquevillé sur la petite couronne », n’approfondissant pas assez les problèmes de déplacement inter-banlieues. Par ailleurs, il s’inquiète « du silence du projet de loi quant à l’engagement financier de l’Etat dans la réalisation et l’exploitation des nouvelles infrastructures, notamment les nouveaux réseaux de transport. » Selon lui, l’ambition nationale du Grand Paris « appellerait logiquement des financements nationaux. »

Enfin, Didier Arnal plaide pour « une démarche plus concertée et plus respectueuse de la démocratie locale », regrettant l’absence d’un « véritable débat public ».