Le tribunal de Pontoise s’est finalement montré plus sévère que le parquet, qui avait demandé le 3 Juillet dernier des peines allant d’un an avec sursis à trois ans de prison ferme. Dix jeunes, âgées de 21 à 25 ans, se voyaient reprocher des jets de pierre et de projectiles sur des policiers lors de deux nuits de violences à Villiers-le-Bel en Novembre 2007.
«Mon fils regrette, peut-être qu’il avait besoin de ça pour avancer, pour repartir à zéro». C’est avec ces mots que la mère de Nicolas, l’un des dix prévenus, a réagi au jugement du tribunal de Pontoise ce vendredi.
Dix jeunes ont été condamnés à des peines allant de 15 mois à 3 ans de prison ferme, avec des mandats de dépôts pour neuf d’entre eux. L’incarcération immédiate de sept de ces jeunes gens qui comparaissaient libres a été ordonnée et un mandat d’arrêt à l’encontre d’un huitième prévenu, absent à l’audience, a été délivré.
Si les avocats des jeunes ne se montrent «pas surpris par les peines prononcées», ils regrettent «un jugement qui se veut exemplaire».
A l’inverse, pour Sophie Bar – secrétaire générale du syndicat majoritaire de la police – la décision du tribunal est «juste et satisfaisante pour les collègues blessés durant les émeutes ». Cette dernière espère que «ces sanctions pourront peut-être servir d’exemple pour les autres jeunes alors que nous sommes confrontés de plus en plus souvent à un climat de violence et de haine dans ces quartiers, avec des armes de plus en plus dangereuses».
Le «dossier Villiers-le-Bel» n’est pas encore clôt. Alors que l’instruction sur l’accident entre la mini-moto et la voiture de police qui avait coûté la vie à deux adolescents de la commune n’est pas encore terminée, un second procès des émeutes – cette fois pour les tirs au fusil contre les policiers – devrait avoir lieu fin 2009.
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2 commentaires
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Bien! Les incarcérations à l’audience, il n’y a aucune raison que cela soit toujours pour les mêmes!
La justice du Val d’Oise retrouve tout doucement le chemin du bon sens, et il faut s’en féliciter.
Il reste à confirmer cette évolution favorable lors des assises.
COMMENTAIRE (03A053A). Ce 08/08/2009, je viens de me faire arracher mon porte-documents que je tenais à la main ! Je ne l’ai pas entendu venir ! C’est vrai que l’on se sent concerné quand on est soi-même une victime ! Je suis surpris de ma propre réaction par rapport au présent article. Je n’avais pas, à priori, décidé de faire un commentaire. LA DÉLINQUANCE, ON S’Y HABITUE TANT QUE L’ON N’EST PAS DIRECTEMENT CONCERNÉ. Cette ambiance souterraine de violence urbaine est, pour une part, entretenue par certains pouvoirs politiques et publics qui contiennent leur fonds de commerce à grand coups de déclarations électoralistes ! Quand une voiture municipale brûle, c’est l’argent public qui est concerné et son remplacement pose beaucoup moins de problème aux élus locaux et aux fonctionnaires qu’il n’en poserait s’il s’agissait de leur propre véhicule !