Depuis deux ans, un bâtiment du Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) à Pontoise est équipé de panneaux solaires pour une opération de démonstration à destination des élus et du grand public. Suite à l’opposition de la ville de Pontoise et du service départemental des architectes, le tribunal administratif de Cergy a ordonné leur démontage. Face à cette décision, les Verts font appel au ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo.

 Pour Marc Denis, responsable des Verts dans l’agglomération de Cergy-Pontoise, le démontage des panneaux solaires installés par le CAUE 95, constitue « un non-sens aux yeux de la population » à l’heure où le pays s’engage dans le développement des énergies renouvelables.

Après avoir déposé, le 20 juin dernier, une gerbe au pied du bâtiment « à la mémoire de la planète », l’ancien vice-président de l’agglomération de Cergy-Pontoise en appelle au ministre de l’Ecologie pour obtenir le sauvetage des installations solaires du CAUE Val d’Oise « et permettre à cette opération exemplaire de perdurer. »

« Une situation absurde »

« Cette opération de démonstration menée par le CAUE 95 constitue un extraordinaire outil  pédagogique pour montrer, tant aux particuliers qu’aux collectivités, un exemple d’intégration de systèmes solaires sur du bâti ancien » poursuit Marc Denis dans son courrier. Il est rejoint par la sénatrice verte du Nord, Marie-Christine Blandin. Elle dénonce également dans une lettre « la situation absurde de l’entrave du projet de réhabilitation écologique du C.A.U.E. du Val d’Oise, par une rigueur frôlant l’intégrisme de la part de l’architecte des Bâtiments de France »

« A un moment où notre pays commence à s’engager dans le développement des énergies renouvelables, le démontage de ces installations constituerait, outre un gâchis financier, un non-sens aux yeux de la population et un signe de non encouragement » appuie Marc Denis.
 
Dans ce conflit, qu’elle qualifie « d’un autre âge », la sénatrice verte demande au ministre « de diligenter au plus vite une médiation locale afin que soient entendus les arguments des deux parties, et que le démontage du panneau solaire n’ait pas lieu, ce qui compromettrait toute rénovation qualitative de ce patrimoine. »