306 postes vont être supprimés chez le géant de la robotique automobile. Aujourd’hui, lors d’un grand rassemblemnt à Saint-Ouen-l’Aumône, les ouvriers avaient le moral au plus bas. Une réunion entre salariés aura lieu demain matin pour décider d’une action.
Dans l’attente du plan social chez ABB, les salariés se demandent qui sera concerné. En début de semaine, en comité extraordinaire, la suppression de 306 postes a été annoncé. Sur le site, le bâtiment flambant neuf de 7000m² sur quatre étages détonne avec la mauvaise nouvelle. « On avait entendu des rumeurs sur ce plan de licenciement », déplore un technicien qui rappelle les bons résultats d’ABB au niveau mondial. Plus 13% de bénéfice en un an, alors que les résultats français sont dans le rouge. Pourtant, dès son arrivée en février, le nouveau directeur Hanspeter Faessler avait prévenu rappelle un salarié. « Il nous avait dit que la robotique allait continuer, mais pas pour tout le monde ». Les représentants des salariés préparent une action pour demain matin.
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Ne me dites pas que ces 277 postes ont été remplacés par des robots…
LE ROBOT A UNE PORTÉE DE VUE LIMITÉE A TROIS ANS
Cette annonce vient, hélas, en partie confirmer, je le crains, mon analyse (voir article et réactions « La région et le Val d’Oise main dans la main pour un plan de soutien à la filière automobile » : http://www.vonews.fr/article_6451 ).
Donc, les usines franciliennes de la filière automobile vont, doucement mais sûrement, fermer les unes après les autres et que vont faire Jean-Paul Huchon et Didier Arnal, ils vont dépenser des tombereaux d’euros publics pour financer des études bidons et soutenir à bout de bras cette industrie finissante et condamnée au lieu d’aider à sa reconversion en anticipant sur l’ère post-industrielle et post-automobile. Pourtant, il y en a des secteurs d’avenir à promouvoir en Ile-de-France, les éoliennes, les éco-matériaux, les véhicules propres, l’agriculture bio, les nouvelles technologies… Mais bon, pour cela, pour imaginer demain, il faudrait changer de lunettes et ne pas être obnubilé par les prochaines élections.
Signé Aymeric
(« Je hais tout ce qui est soumis. Je déteste l’homme assis. » Jacques Brel, 1971)
Tout à fait d’accord avec l’analyse d’Aymeric.
L’avenir de l’industrie automobile française, il n’y a pas besoin d’être extralucide pour le prédire :
Dans trois ans, PSA aura déposé son bilan, parce qu’ils n’ont pas su, ni surtout voulu anticiper la révolution de la voiture électrique (Hybrides et plugs-in)
Ils avaient pourtant la technologie : le système alternodémarreur « stop and go » aurait pu être décliné il y a 15 ans pour donner une voiture hybride, mais la direction d’ingénieurs des mines a freiné des 4 fers, et les politiques (qui financent la filère avec nos impôts, in fine) n’ont rien dit.
Renault sauvera ses billes grace à sa collaboration avec Nissan, mais il faut s’attendre à un coup de torchon sur les équipementiers.
Ce n’est pas gai, mais c’est imparable : trop tard pour donner un coup de gouvernail, et rattrapper le coup. C’est comme sur le Titanic : l’inertie du système est trop grande.
Industrie automobile française : Requiescat in pace.
Tout d’abord, n’oublions pas que le groupe ABB licencie car c’est « LA CRISE »! C’est vrai qu’avec plus de 2 milliards de bénéfice en 2008 avec une augmentation de 13%, on a de quoi se plaindre…
Tout cela est donc bien un prétexte pour faire un nettoyage, une purification du groupe Français qui coute quand même plus cher que des Tchèque ou des Indiens. Nous y venons, des bruits courent que les activités seraient, non pas supprimées car couteuse, mais juste délocalisées pour plus de rendement. Il faudra assurer le futur pour les chers actionnaires, bien plus importants que la main d’oeuvre et les ‘êtres’ qui servent cette entité depuis des années.
Concernant les services extérieurs et les intérimaires, certains sont toujours présents sur le site qui pourtant est en baisse d’activité, faisant le travail des autres… encore un moyen de dire qu’on a plus besoin des employés ABB car les chiffres montreront qu’ils ne font plus grand chose, malin!
tout cela sans compter la candide ignorance des dirigeants sur les mauvais chiffres de la partie robotique cachés et dévoilés en fin d’année 2008 à la surprise de tous, même si au fond tout le monde le savait…
Mais bon, le nouveau bâtiments pourra toujours servir de logement social!
La France avance… à reculons!!!