Vers le classement de la forêt de Montmorency en forêt de protection ?

Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !

Est-ce un oubli ?

La forêt d’Ecouen, vestige sur sa butte témoin de l’ancien massif forestier aujourd’hui morcelé sur Montmorency, l’Isle-Adam et Carnelle, sera t’elle négligée par ce nouveau chargé de mission ?

Le maire de Villiers le Bel pourra t’il rogner une surface de lisière sous le cimetière d’Ecouen et mettre en péril l’ensemble de la forêt qui n’a plus de marge pour rester protégée au titre des cent hectares ?

Ce point précis sera dans les semaines à venir la pierre d’achoppement de la mission « Forêt et protection » comme du pouvoir réel ou illusoire de celui qui vient d’en être « chargé ».

Le commissaire enquêteur a rendu un rapport favorable à ce nouvel empiètement dévastateur pour un motif de plus en plus exploité en Val d’Oise :

1° Ce terrain est en mauvais état.
C’est pourquoi le commissaire enquêteur oublie d’enquêter : qui a autorisé le déversement de mâchefer ? Qui l’a réalisé ? Quand ? Dans quel but ?

2° La commune n’a pas mes moyens d’entretenir ce terrain.
C’est pourquoi le commissaire enquêteur oublie d’enquêter :
– auprès de la fondation Aéroport de Paris qui a intérêt à entretenir et même développer la plantation d’arbres de haute tige, puits à carbone et amortisseurs phoniques et climatiques ;
– auprès de l’Agence des Espaces Verts d’Ile de France qui serait favorable à l’acquisition de ce terrain pour protéger la lisière de la forêt et prolonger le futur parc urbain prévu au Nord de Villiers le Bel ;
– auprès des associations et aussi des départements universitaires qui souhaitent remettre en valeur le Belvédère qui a valu à Villiers son qualificatif de « le Bel » ;
– auprès des associations et aussi des départements universitaires qui souhaitent remettre en valeur le chemin Estelle qui borde ce terrain à l’Ouest ;
– auprès de nombreuses fondations, y compris européennes, qui peuvent acquérir ce terrain pour le préserver et donc préserver la superficie, aujourd’hui critique, de la forêt d’Ecouen.

Toutes ces pistes figurent bien dans les documents de l’enquête publique mais le commissaire enquêteur s’est bien gardé de maintenir le projet initial de réunion publique et de donner suite à la demande de prolongation de son enquête : afin de ne pas avoir à mentionner ni suivre ces pistes ?

3° Il y aurait un intérêt pour une entreprise familiale de Villiers le Bel à acquérir ce terrain.
C’est pourquoi le commissaire enquêteur oublie d’enquêter :
– quels sont les derniers bilans de cette entreprise ?
– Est-elle réellement en situation de s’étendre en créant des emplois locaux ?
– Pourquoi refuse t’elle de s’installer sur la ZAE des Tissonvilliers où plus de 20.000 m2 sont disponibles, dont 12.000 d’un seul tenant ?
– Pourquoi ce chantage à l’emploi : si vous ne me donnez pas ce terrain, je pars m’installer ailleurs ?
– N’est-ce pas tout bonnement pour le valoriser ensuite grâce à sa situation sur le belvédère et sa qualité de constructible afin d’augmenter le capital social sans réel apport en numéraire comme en industrie ?
– Où est l’engagement de créer cent emplois durable sans délai ?
– Où est l’engagement de respecter la sécurité de la circulation sur la D316 réaménagée et de prendre en charge les modifications (si elles sont autorisées) comme l’accès privatif à ce terrain ?
– Tout ceci n’est-il pas bien trop compliqué pour un ancien commissaire de police ?
– Recommander au maire de le faire, s’il le veut bien, sera t’il suffisant pour pouvoir se désintéresser de la suite et être sur les rangs pour une prochaine enquête publique ?

4° Le clou de l’enquête : la forêt a tout intérêt à cet empiétement et les habitants riverains aussi. Plus de bêtes dites « nuisibles » (de quoi s’agit-il, au juste ? ), plus de risque inséré in extremis dans l’enquête de voir ce terrain (néanmoins inaccessible) colonisé par des gens du voyage.

Modeste, le commissaire enquêteur se garde néanmoins de recommander la reconversion de toute la forêt d’Ecouen en zone d’activité économique afin de prévenir l’éventuelle installation en forêt de gens du voyage.

Question : le nouveau chargé de mission prendra t’il connaissance de cette enquête incontestablement exacte et exhaustive, sans l’ombre d’un doute contradictoire et décidera t’il d’ignorer à son tour les solutions alternatives réalistes qui sauvegarderaient ce patrimoine forestier ?

A suivre afin que l’arbre des bêtes nuisibles, des gens du voyage et du chantage aux emplois (y compris fictifs) ne rasent plus la forêt en Val d’Oise et ailleurs (sud de la forêt de l’Hautil) …

Aux arbres, Valdoisiens ! Formez vos plantations ! Protégez vos poumons sous les avions !