Deux jours après la sortie de Bernard Laporte, estimant que le projet de Sarcelles « n’a pas d’argent », le député-maire PS de la ville fait part « de son étonnement ». Dans un communiqué, François Pupponi certifie au secrétaire d’Etat aux Sports qu’il dispose des financements pour réaliser le projet et « ose espérer qu’il [le]recevra rapidement pour en discuter ».

Les propos de Bernard Laporte tenus mardi sont restés en travers de la gorge de François Pupponi d’autant plus qu’ils ont été prononcés alors que le secrétaire d’Etat aux Sports recevait Pierre Bédier, porteur d’un projet concurrent au Pôle Val de France. Lors de la conférence de presse qui suivi cet entretien, Bernard Laporte déclarait : « le projet est magnifique mais il n’y a pas d’argent. »

« Bien au contraire », répond François Pupponi, « nous avons présenté à de nombreuses reprises à certains membres du gouvernement un montage financier et juridique réaliste, avec des investisseurs prêts à s’engager. » François Pupponi va même plus loin en démentant « formellement l’idée selon laquelle le projet de Sarcelles ne serait pas financièrement viable ». « Ce faux procès qu’on nous intente systématiquement n’a strictement aucun fondement et ne poursuit qu’un unique but : attenter à la crédibilité d’un projet qui dérange parce qu’il a du sens et qu’il se préoccupe des territoires de banlieues » ajoute-t-il.

Alors que ses principaux rivaux pour accueillir le Grand Prix de France viennent d’être reçus, le député-maire de Sarcelles indique que sa dernière rencontre avec Bernard Laporte « lors de laquelle j’avais déjà évoqué l’intérêt d’un investisseur étranger remonte à septembre dernier » et qu’aujourd’hui « les choses ont beaucoup évolué. »

Des demandes d’audience restées « sans réponse »

« Aussi, si Monsieur Bernard Laporte a trouvé notre projet "magnifique", et que je certifie que nous avons les financements pour le réaliser, alors j’ose espérer qu’il me recevra rapidement pour en discuter plus avant » poursuit l’élu de Sarcelles, qui réitère au passage sa demande d’audience auprès du président de la République et du Premier Ministre.

« Notre projet, qui inclut la construction de ce circuit et d’un dôme omnisports, est avant tout un projet global et ambitieux d’aménagement et de développement économique de la Plaine de France, pour des territoires marginalisés où les jeunes sont trois fois plus touchés par le chômage que dans le reste de notre pays. Je rappelle que de nombreuses sollicitations ont été adressées dans ce sens depuis maintenant 6 mois, et que, contrairement à Marne-la-Vallée et Flins qui ont été plusieurs fois reçus par Matignon pour présenter leur dossier, nos demandes sont à ce jour restées sans réponse » écrit-il.

Enfin après les contradictions observées dans le discours du ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, disqualifiant Flins et les derniers propos de Bernard Laporte, François Pupponi demande « un positionnement clair et rapide du chef du gouvernement et du président de la République. »