Une grande réunion, réunissant cinq cent élus du Val-d’Oise, était organisée lundi soir à Franconville. Objectif de l’UMP et de ses alliés : s’organiser pour reprendre d’abord la région puis le département détenus par la gauche.
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pas une fois je filerai ma voix a bazin pour aller sur sa voie soit contre un mur non merci, pour le moment Arnal gère bien et même mieux !
Valdoisiens, Valdoisiennes, debout !
Si les élus locaux continuent à regarder l’avenir en regardant le rétroviseur, le premier obstacle les sortira de la route.
Pour la reconquête à droite : un seul obstacle, et de taille : un certain Nicolas ! Faudra-t-il, comme pour Champagne sur Oise, un démantèlement ?
Pour la reconversion de la centrale de Champagne sur Oise, un seul obstacle : la cécité tous partis confondus.
Voyons donc le plus intéressant, cette centrale en cours de démantèlement.
Regardons par le pare brise ce site et ce qui reste de la centrale thermique de Champagne sur Oise :
1° C’est une plate forme multimodale avec :
– un appontement destiné à l’apport et à l’emport des pondéreux en vrac sur la rive droite de l’Oise,
– d’importantes zones de stockage sur terre plain drainé avec accès routier et ferré,
– une gare de transbordement des pondéreux avec une ligne raccordée à la gare de triage de Persan,
– un espace desservi à proximité par plusieurs autoroutes et voies rapides dont A 16, Francilienne, A1, etc.
2° C’est un espace en cours de reconquête par la nature (comme le site du Lac de Beaumont, en face sur la rive gauche de l’Oise) avec :
– un bassin réservoir pour la sécurité du refroidissement de l’ex centrale thermique, qui s’est transformé en étang et qu’il faut préserver puisque l’autre bassin a déjà été rempli de déchets. C’est le simple respect des dispositions et prescriptions européennes et françaises pour sauvegarder le moindre espace humide et la moindre réserve d’eau ;
– des infrastructures solides en surplomb du cours de l’Oise : fondations des voies ferrées, des routes et pistes, dalles de béton pour très fortes charges, drainages, assainissement, raccordements haut débit d’eau, de téléphone, d’électricité haute et basse tension etc.
Donnons un coup d’essuie glace pour voir au-delà du Val d’ Oise :
– le creusement de la voie d’eau à grand gabarit Seine – Nord Europe (SNE) va produire 55 millions de m3 de déblais dont environ 30 millions seront réemployés en remblais et environ 25 millions devront être évacués, devenant des déchets dont une grande part sera qualifiée de « inerte », terme abusif mais tranquillisant,
– ces 25 millions de m3 font 125 millions de tonnes si la densité moyenne est de 5.
– Essayons de nous représenter cela : quatre millions cent soixante dix mille camions ou bennes de trente tonnes, est-ce transportable par camions ?
– Ces quantités devront être évacuées en avalant (descendant) l’Oise s’il n’y a pas un besoin solvable en amont (vers le Nord).
Allumons les anti-brouillards pour percer l’écran de fumée qui cache aux Valdoisiens les données clefs de leur territoire :
Tout ce qui suit est lisible sur divers sites officiels (Préfecture, BRGM, carrières, équipement, Conseil Général, etc.) mais absolument invisible pour quiconque en ignore grosso modo le contenu. De ce point de vue, l’opinion Val d’Oisienne est invitée à chercher les clefs qu’elle a perdues uniquement sous le réverbère allumé par les autorités de tous bords, là où elles ne sont pas, à coup sûr !
– le Val d’Oise est le premier producteur mondial de gypse,
– les exploitants sont les premiers producteurs mondiaux de matières (ciment, plâtre) et matériaux (parpaing, blocs, panneaux) de construction : Lafarge, Saint Gobain, Calcia, c’est à dire Italcementi dont le PDG est poursuivi dans une enquête anti mafia.
– Les collectivités locales, intimidées, n’osent pas leur imposer l’obligation de sécuriser leurs sols en comblant les galeries au fur et à mesure de leur excavation ou bien, à tout le moins, de leur abandon.
– Pourquoi sont-elles intimidées ? Parce qu’elles ont en face d’elles les spécialistes mondiaux du chantage à la taxe (professionnelle ici, en France), du chantage à l’abandon de site (je pars ailleurs), du lobbying politique : qui sait que bon nombre de nos sénateurs sont des carriers, des propriétaires fonciers, des actionnaires ou ex dirigeants du secteur de l’extraction minière ?
– Pourquoi faut-il combler rapidement ? Parce que les exploitants laissent une fine couche de gypse pour éviter l’effondrement du sol en surface. Parce que la condensation de l’humidité contenue dans l’air au contact de la couche supérieure, la plus froide en hiver, effrite le gypse. Parce que les racines des arbres conduisent le ruissellement qui dissout le gypse et provoque l’effondrement. En effet, pour des raisons géologiques – qui sont aussi l’explication de la présence du filon de gypse – les forêts du Val d’Oise sont toutes minées par ces galeries, à de minuscules exceptions près.
– Les exploitants font semblant de se plaindre qu’ils manquent cruellement des matériaux de comblement, que cela explique le risque qu’ils laissent et laisseront à la charge des collectivités locales, lesquelles s’orienteront alors vers les pires solutions que nous voyons fleurir en grand nombre : transformation en décharge avec l’essartage du Sud de la forêt de l’Hautil, rognure de lisière de forêt protégée et destruction de site naturel, historique et culturel comme prétend le faire le maire de Villiers le Bel sur un ancien site de plâtrières au Sud de la forêt d’Ecouen.
– C’est, à l’évidence, un mensonge puisqu’ils trouvent d’excellentes affaires à empocher quand en Val d’Oise ils ouvrent des décharges en plein air pour ces mêmes matériaux. Le meilleur exemple : celui du Lac de Beaumont, dit lac des ciments à Beaumont sur Oise où Calcia va empocher avec l’aide du Préfet (autorisation donnée) et du Conseil Général (empressement à regarder ailleurs pour ne pas indisposer une fragile majorité) environ cinquante millions d’euros, calculé comme suit :
– Allons chercher les déblais du canal Seine – Nord Europe pour deux euros la tonne. Nous leur faisons descendre l’Oise. Le Port Autonome de Paris et le département (Conseil Général) favorisent le transbordement dans le lac.
– Calcia (avec la complicité des diverses filiales ad hoc) remplira le lac avec environ deux millions de mètres cubes soit environ dix millions de tonnes à deux euros. La destruction du lac le plus profond d’Ile de France, de la réserve d’eau pure qui deviendra indispensable précisément au moment où l’Oise pourra être exposée à une pollution majeure du fait de l’affouillement des sédimentations par dragage des fonds et retaille des rives de l’Oise, rapporteront vingt millions d’euros.
– Calcia (avec la complicité des diverses filiales ad hoc) montera ensuite une colline qui dépassera le clocher de l’église : encore trois millions de mètres cubes soit environ quinze millions de tonnes c’est-à-dire trente millions d’euros. La destruction du site de plus grande biodiversité du Val d’Oise, amortisseur des crues comme du risque argile majeur sur Beaumont, Mours et Nointel rapportera au total cinquante millions d’euros à Calcia, -avec la complicité des diverses filiales ad hoc qui seront alors démontées pour laisser aux trois communes de Beaumont sur Oise, Mours et Nointel une charge d’entretien des lieux – devenus un prétendu parc paysager entièrement artificiel sur environ trente hectares – que leurs budgets ne pourront pas supporter. Explication : ce sera au terme de plus de vingt années de chantier fumant et polluant. Les élus actuels seront en fin de vie ou morts : c’est d’ailleurs ce qui les tranquillise aujourd’hui vis à vis d’inévitables poursuites in fine, surtout si, d’ici là, le crime écologique sera entré dans nos codes civil et pénal.
Mettons un coup de phares pour regarder l’état des mines de gypse en Val d’Oise :
– Le Val d’Oise est le premier producteur mondial, ce que ses habitants ignorent, ce qui est fort pratique pour que cette ressources soit accessible à bon compte pour les concessionnaires et exploitants qui la trouveraient beaucoup plus cher ailleurs : qu’ils y aillent ! Ils reviendront en Val d’Oise en payant à la collectivité le prix du marché, qui est loin du coût de renouvellement à terme de la ressource, en voie d’épuisement. Le département veille-t-il à ses ressources ?
– En fouillant un peu sur les sites officiels on voit que le Val d’Oise se plaint de manquer cruellement de déblais dits « inertes » pour combler ses mines et certaines de ses carrières. Toutes n’en ont pas besoin, c’est le cas précis du Lac de Beaumont (ci-dessus) où la nature a accompli des merveilles en cinquante années d’abandon.
– Il manquerait au moins deux millions de mètres cubes, probablement trois millions de mètres cubes, ou plus, aux mines de gypse sous la forêt de Montmorency, de plus en plus en chablis inexploitable et en danger de sape ou d’effondrement.
– L’accès à ces mines se fait par le « carreau » de Baillet en France, au Sud de la sortie « Baillet en France » sur la Francilienne. Toute l’exploitation, emports et apports est uniquement par camionnage dont les coûts indirects sont à la charge des collectivités et non pas des exploitants. Les dégâts sur les routes, la pollution de l’air et des eaux de ruissellement sont directement proportionnels aux tonnages extraits, qui se chiffrent en million de tonnes c’est-à-dire en centaines de milliers camions ou bennes de trente tonnes.
– Faites du tourisme écologique ou un devoir de vacances : un jour en semaine postez vous à l’entrée du carreau de Baillet et comptez les camions. Pour le fun, rendez-vous ensuite à l’entrée de la zone d’enfouissement du Plessis-Gassot, sur le route d’Ecouen à Bouqueval , comptez et comparez…
Pare-brise propre, essuie-glaces neuf, anti-brouillards efficaces, phares puissants que voyons nous maintenant ?
– Les déblais en excédent du chantier SNE feront plusieurs fois le volume manquant sur l’ensemble du Val d’Oise
– Ceux qui étaient prévus pour être déversés dans le Lac de Beaumont puis en colline sur tout son site pourraient être transbordés sur la plate-forme et les immenses aires de stockage de Champagne sur Oise : en voici pour cinq millions de mètres cubes soit vingt cinq millions de tonnes.
– Une navette ferrée peut aisément être installée entre la plate forme et le carreau de Baillet : le train empruntera la voie de desserte de la centrale, sera aiguillé à Persan sur la voie vers Montsoult, Bouffémont, etc. laquelle pourrait facilement (à moindre coût) être doublée au moment où la grande logistique de prolongation de l’A16 sera précisément le long de ce tronçon ferré.
– Dans le bas de Montsoult et jusqu’au carreau de Baillet, le long de la Francilienne, il serait aisé et peu coûteux de monter une voie ferrée, y compris en voie unique s’il y a un aiguillage commode au Bas de Montsoult : pas de dénivelé, drainage des eaux pluviales en place, accès routiers sur dimensionnés et immédiats, etc.
– Cet investissement pourrait être rapidement rentabilisé par un coût à la tonne acheminée de beaucoup inférieur à celui du camionnage. Ce marché permanent, sur au moins 7 années consécutives, pourrait être privatisé si l’Etat ou les collectivités continuaient de préférer les parcs des voitures individuelles de fonction (avec ou sans chauffeur) aux investissements publics du développement durable.
– Quel élu, ou quel fonctionnaire a déjà eu cette idée ? Qui a étudié ce dossier ? Croyez-vous que le Préfet ou le Président du Conseil Général auront une minute pour s’intéresser à cela ? Qu’ils seraient même capables d’appréhender les ordres de grandeur en jeu et l’impact environnemental vertueux (ou économe) correspondant ?
– Vous répondez oui : dîtes-moi où se trouve l’information, je suis prêt à l’auditer et à la restituer publiquement.
– Vous répondez non : aidez-moi à faire connaître et promouvoir ce projet.
Une réponse du Maire de Champagne sur Oise, ou bien du Conseiller Général du Canton (c’est qui ? Hervé Bazin ? tiens, tiens…), ou même du Président du Conseil Général, Didier Arnal, serait bienvenue ici même, sur VONews.
N’ayons pas l’outrecuidance d’avoir la présomption d’imaginer qu’un tel projet puisse faire perdre à un Préfet son temps si précieux, n’est-ce pas ? Encore moins risquer la diffamation en suggérant qu’il ne daignerait pas répondre dans ces mêmes colonnes …
Chiche ?
Valdoisiens, Valdoisiennes, ayez bonnes mines !
Si seulement ces élus pouvaient comprendre que la reconquête ne concerne pas une institution mais les citoyens alors le progrès serai immense !