On l’appela très vite « le piège à filles », car la décapotable la plus célèbre du monde accéda vite au statut de vedette du show-biz. Dès son apparition en 1964, la Ford Mustang s’imposa comme une petite révolution américaine du design et des mœurs. Petite, élégante, nerveuse, elle était le cheval de Troie d’un jeune visionnaire aux dents longues, Lee Iaccoca, qui était décidé à dépoussiérer la marque Ford de son image de voitures traditionnelles de "père tranquille", énormes et au luxe balourd, qu’on ne voit plus circuler aujourd’hui qu’à … Cuba.
Le film mythique de James Dean, "la Fureur de vivre" est alors le plus bel exemple de l’envie de la jeunesse américaine de sortir du carcan traditionaliste et conservateur. La Ford Mustang devra donc avoir une allure sportive, des performances à l’avenant, des pièces issues de la grande série et corollaire de ce dernier point, être vendue à un prix abordable. En renfort de cette préparation, une campagne marketing sans précédent est organisée par la Ford Motor Company. Ainsi, lorsque la Mustang a démarré sa commercialisation en cours d’année 1964, les concessionnaires Ford ne savent plus où donner de la tête les premiers jours tant les commandes affluent en masse : 22 000 commandes passées le premier jour, un million de « Mustang » vendues un an plus tard.
Aujourd’hui les plus anciens modèles de la fin des années soixante en « état collection » s’arrachent partout dans le monde entier. On les trouve entre 30 000 et 80 000 euros sur internet et dans les salles des ventes. Ainsi une belle Mustang Cabriolet de 1965 V8 avec boîte de vitesses "Cruise O Matic" à 3 rapports est affichée 43 000 euros.
La Mustang V8 cabriolet de 1968 qui sera vendue à la salle des ventes de Génicourt (au nord de Pontoise) le samedi 14 mars à partir de 10 h 30 fait partie d’un ensemble de véhicules de luxe dispersés à la suite de la liquidation judiciaire de la société Axe Majeur Automobiles.
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