Après Louvres (Val-d’Oise), c’est à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) ce samedi 7 février que vont manifester les usagers exaspérés du nouveau « cadencement » et les retards des trains sur la ligne RER D.

 La dernière grève de la SNCF a marqué les esprits sur la ligne RER D, où le Soutien associatif des usagers révoltés (Sadur) maintient la pression. Malgré l’application de la loi sur le service minimum, la rupture de l’interconnexion fait que pour le Sud les trains sont terminus et départ Gare de Lyon, et pour le Nord les rames seront terminus et départ Châtelet-les-Halles. « Une fois de plus Sadur ne saura que rappeler que ce type de mouvement ne pénalise qu’une seule catégorie de personnes : les usagers », souligne le mouvement qui a réuni mercredi à Fosses quelque 250 voyageurs mécontents pour un débat public, à l’initiative de la mairie, où le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) a joué les grands absents.

Cette réunion publique organisée à l’Espace Germinal à Fosses avec des représentants de la SNCF n’a pas permis d’avancer. Cible de toutes les critiques, Alain Krakovitch, le directeur de la ligne D, a néanmoins promis de présenter au Stif le retour à 12 trains par heure (au lieu de huit actuellement). Le nouveau cadencement des rames mis en place le 14 décembre par le Stif, la RATP et la SNCF devait se traduite par un meilleur étalement des rames aux heures creuses. Mais les voyageurs ont surtout retenu un effet beaucoup plus sensible aux heures de pointe, avec la suppression de quatre trains entre Chatelet et Creil. Le Stif n’avait trouvé aucun autre moyen pour désengorger le tunnel au niveau de Châtelet-les-Halles, point noir du RER en Ile-de-France et source de dysfonctionnements sur toutes les lignes qui y passent (photo).

Le Sadur revendique la rénovation complète de la ligne et de ses matériels, afin de régler le problème d’une irrégularité sans cesse croissante (18,12% en 2008), des temps de trajets allongés, des pannes quotidiennes, des trains surchargés alors que d’autres sont supprimés sans préavis.

L’Association qui a organisé une manifestation le 31 janvier dernier devant la gare de Louvres  prévoit une nouvelle manifestation devant la gare de Boussy-Saint-Antoine ce 7 février à 11 heures. « Nous comptons sur une large mobilisation des usagers et de leurs élus pour que la SNCF et le STIF reviennent sur le plan de circulation qui pénalise tout le monde sans résoudre aucun problème majeur de la ligne », résume le Sadur.