A l’invitation d’Axel Poniatowski et de plusieurs élus UMP du département dont le maire de la ville, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, rencontrait mardi les adhérents de son parti à Mériel. Des dirigeants communistes de la ville protestent dans un communiqué sur les conditions de sa venue.

 
 Plus d’une centaine de personnes se sont réunis pour essayer de l’interpeller. Militants du PCF, des collectifs unitaires antilibéraux, du NPA, du PS, des syndicalistes de la CGT, de SUD, de l’UNL, des militants et des élus du collectif de gauche « Mériel pour Tous », des membres du Comité départemental de défense de la Poste, des enseignants de Mériel, des citoyens non encartés, tous voulaient mettre en avant "les dégâts causés par la politique de droite". Les slogans reprenaient le souhait de voir le pouvoir d’achat augmenter et, comme le demandent en particulier les communistes, servir de levier à la relance. « La défense des services publics et le rejet de voir les actionnaires prospérer alors que le peuple souffre étaient aussi au cœur de cette mobilisation » soulignent les communistes.
« Une carte UMP comme seul laisser passer »
 
Certainement échaudée par le précèdent de la Manche, la Préfecture du Val d’Oise avait pris ses précautions : plusieurs centaines de représentants des forces de l’ordre quadrillaient la ville. Dans un communiqué, Jean-Michel Ruiz, secrétaire départemental du PCF, et Stéphane Pariyski, élu communiste de Mériel, condamnent les conditions de sa venue : « Si nous pouvons comprendre qu’un Président soit protégé, la disproportion était flagrante. Nous tenions à nous élever contre le fait, qu’habitant Mériel, nous ne puissions pas, comme la majorité de la population de la ville, circuler librement alors que les membres de l’UMP étaient seuls, sur présentation de leur carte ou du carton d’invitation, habilités à se rendre sur tous les lieux ».  « Les parents d’élèves de la maternelle toute proche ont subi des tracasseries systématiques : contrôle, fouille de poussettes…Une carte UMP comme seul « laisser passer », il fallait oser : c’est fait ! Ce dispositif policier n’avait rien d’un dispositif de sécurité : c’était un dispositif d’isolement qui visait à empêcher tout contact entre la population et les personnalités présentes » s’insurgent-ils.