Val d’Oise Environnement, collectif de 40 associations écologiques, rappelle dans un communiqué sa ferme opposition au projet de circuit de Formule 1 à Sarcelles et prévient : « la Plaine de France n’acceptera pas ce qui a été refusé par Marne-la-Vallée ».

 L’annonce de l’abandon du projet de circuit F1 à Marne-la-Vallée a propulsé celui de Sarcelles au rang de favori, aux côtés du projet soutenu par le conseil général des Yvelines, pour accueillir le futur Grand Prix de France. Face à cette nouvelle situation Val d’Oise Environnement réitère son opposition au projet Pôle Val de France « en totale contradiction, d’une part avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement et, d’autre part, avec la volonté exprimée par le Conseil général de faire du Val d’Oise un Eco département » indique le collectif dans un communiqué signé de son président René Le Mée.

Val d’Oise Environnement rappelle également que « les terrains d’implantation retenus pour le projet ont déjà fait l’objet d’un recours devant la justice administrative, procédure qui a abouti à l’annulation d’un projet de création de zone d’activités » destinée à la logistique. Le collectif note d’ailleurs que « le Conseil municipal d’Ecouen vient d’ailleurs d’évoquer ce contentieux en rejetant la réalisation éventuelle du projet en question. » Il avait déjà voté une motion contre le projet en septembre (lire l’article).

« Des terres de grande qualité »

Les terrains sélectionnés pour accueillir le circuit sont également réhabilités par le collectif. Alors que le député-maire de Sarcelles évoque des terres abandonnées, Val d’Oise parle de terrains « de grande qualité sur le plan pédologique et agricole ».  « Partie intégrante de la riche Plaine de France ils contribuent à l’équilibre de l’aménagement du territoire du Val d’Oise. Il convient d‘assurer la pérennité de l’activité de culture dans cette Plaine et non d’en restreindre ou de miter  son assiette, comme c’est hélas trop souvent le cas » affirme le collectif d’associations.  

Il paraît donc clair que Val d’Oise Environnement ne laissera pas prospérer ce projet. Une entreprise qu’il décrit comme « montée artificiellement, sans aucune concertation avec les communes directement concernées  et les associations de sauvegarde de l’environnement. »

Surtout, René Le Mée estime que ce circuit n’apporterait que de la pollution supplémentaire à un territoire qui doit déjà faire avec les nuisances de l’aéroport de Roissy.

Adrien Hilpert