Les quatre principaux hôpitaux publics du Val-d’Oise, , Pontoise, Argenteuil, Gonesse et Eaubonne-Montmorency sont incapables d’équilibrer leur budget et voient leur déficit se creuser, accusent les maires socialistes qui président les conseils d’administration des trois derniers. Voir le reportage de VOtv et lire l’article de VOnews.fr

La pire situation concerne l’hôpital d’Argenteuil, où le déficit est endémique malgré une succession de mesures « d’apurement ». Le maire Philippe Doucet ne voit d’issue que dans l’intégration au plan « Hôpital 2012 », comme Vonews l’a déjà indiqué. Les syndicats pointent du doigt un « gouffre financier » que les gestionnaires ne parviennent à juguler, malgré les sacrifices demandés au personnel. En 2008, le déficit devrait dépasser 7 millions d’euros. Ce grand établissement qui emploie 2 200 personnes et dont le service d’urgence reçoit 60 000 patients par an pourrait voir supprimer plusieurs de ses services, prélude à une fermeture définitive.

Après une fusion en 2003, le groupement hospitalier d’Eaubonne-Montmorency a vu fondre ses fonds propres et doit gérer des sites « difficiles ». Une tentative de reconstruction partielle a avorté et « plombé » les comptes de plusieurs millions d’euros, mais le déficit 2008 ne sera « que » de 1 million d’euros…

A Gonesse l’exercice budgétaire 2008 pourrait être à l’équilibre contre un budget légèrement positif en 2007. Le maire Jean-Pierre Blazy (PS) met en valeur un territoire particulièrement défavorisé, où les charges hospitalière tendent à augmenter plus vite qu’ailleurs et où un déficit structurel menace.

A Pontoise le prochain conseil d’administration sera confronté à un déficit cumulé de 11, 3 millions d’euros. Le Collectif de sauvegarde de l’hôpital de Pontoise évoque des « déboires multiples » qui pourraient engendrer « des restructurations importantes (dont) la plus connue est la suppression d’environ 200 postes ». 

L’Agence régionale d’hospitalisation (ARH), chargée de distribuer les subsides auprès des hôpitaux, dispose de 90 millions d’euros pour couvrir tous les hôpitaux franciliens, hors AP-HP (Assistance publique- Hôpitaux de Paris).

L’hôpital de Pontoise pourrait recevoir une enveloppe de 4 millions d’euros. Assez pour assurer les payes, pas pour apurer les comptes. Une assemblée  générale des personnels a dénoncé mardi les nouveaux plannings destinés à faire des économies…

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