Castorama a été condamné lundi par le Tribunal de Grande Instance de Pontoise à verser 100 000€ par dimanche ouvert et par magasin au syndicat Force Ouvrière. Face au poids de ces astreintes, l’enseigne de bricolage annonce qu’elle fermera ces deux magasins d’Ezanville et de Gonesse ce dimanche 16 novembre.

 

 La nouvelle décision du TGI de Pontoise de condamner Castorama à verser 100 000€ d’astreintes à FO par dimanche travaillé et par magasin amène l’enseigne à fermer ces deux magasins de Gonesse et Ezanville. « Les magasins de Gonesse et d’Ezanville, ouverts depuis 20 ans le dimanche, seront fermés ce dimanche 16 novembre 2008 » précise Castorama dans un communiqué. Il faut préciser que ces magasins étaient en parfaite illégalité depuis 20 ans.

Force Ouvrière a donc atteint son but : condamner les enseignes ouvrant le dimanche à des sommes telles qu’elles sont obligées de fermer. En février dernier, le TGI de Pontoise avait déjà condamné Castorama à verser des astreintes de 20 000 €, 30 000 € et 40 000 € par dimanche pour ces 3 magasins du Val d’Oise (Ezanville, Gonesse et Eragny). Mais ces astreintes trop faibles n’empêchaient pas les enseignes de maintenir l’ouverture dominicale. Le chiffre d’affaire réalisé le dimanche permettait encore aux magasins d’y trouver leur compte.

« Le poids de ces astreintes oblige l’entreprise à fermer ses portes à Gonesse et Ezanville, Eragny bénéficiant d’une autorisation administrative depuis le 27 avril 2008, exonérant l’entreprise du paiement d’astreinte à compter de cette date » explique Castorama.

« Face aux attaques incessantes de F.O, face au manque de soutien des élus locaux, face à l’augmentation constante et absurde des astreintes, Castorama reste mobilisé pour ses salariés et ses clients » tient à préciser l’entreprise. Plus que jamais, les enseignes de bricolage attendent la proposition de loi Mallié sur le travail dominical, qui devrait leur permettre l’ouverture le dimanche comme la loi Chatel l’a autorisé pour les magasins d’ameublement et de jardinerie en janvier dernier.

 

Adrien Hilpert