Il est rare que des archéologues tombent sur un stock d’obus. Mais lundi à Pontoise, ce fut le cas de l’équipe chargée d’une campagne de fouilles préventives à la caserne Bossut, préalable à la venue des bulldozers dans le cadre d’une ZAC.

 La caserne Bossut à Pontoise, autrefois occupée par un régiment du Train, a été désaffectée depuis près de vingt ans et devrait être réaménagée dans le cadre d’une ZAC, avec notamment des logements pour des gendarmes.

Comme la loi l’impose, des archéologues précèdent les bulldozers avec des sondages du sous-sol. A Pontoise, ces archéologues espéraient trouver des vestiges de la cité gallo romaine fondée au 1er siècle après JC le long de la « chaussée Jules César ». Mais leurs pioches ont débusqué des souvenirs beaucoup plus récents : des obus enterrés à faible profondeur près de l’autoroute A 15.

Le service de déminage, aussitôt prévenu, a mis à jour une cinquantaine de douilles et d’obus de calibres très différents, dont quatre systèmes d’armes complets mais sans la fusée d’amorçage. L’ensemble ne présentait donc aucun danger. Il s’agit selon toute vraisemblance de la « collection » illégale qu’un militaire a discrètement enterrée avant de quitter la site, à une date indéterminée.

Les recherches menées par les services de déminage n’ont identifié aucun autre « trésor »  dangereux » de ce type.

Les fouilles archéologiques peuvent donc reprendre.