Ce soir se tiendra le débat souhaité par François Pupponi sur le thème « les journalistes et la banlieue » faisant suite au reportage diffusé sur M6 « Un été à Sarcelles ». A six jours du premier tour de l’élection cantonale partielle, cinq candidats dénoncent une « action de propagande en faveur du candidat soutenu par François Pupponi. »

« Nous voulons une campagne loyale. Les moyens de la ville de Sarcelles ne doivent pas être mis au service d’un candidat ». Les cinq candidats à l’élection cantonale partielle de Sarcelles Nord Est se révoltent d’une seule voix. Dans un communiqué commun, Nathalie Bellity (Divers Gauche) Jean-Michel Cadiot (MoDem), Rosan Hurtus (PRG), Jacques Kas (UMP) et  Nathalie Corcos-Ternus (Divers Gauche) assimilent la tenue de ce débat à six jours du premier tour comme « une action de propagande » de la part du maire de Sarcelles en faveur du candidat qu’il soutient, Youri Mazou-Sacko (PS).

« Pas de polémique »

Imperturbable, le député-maire de Sarcelles, François Pupponi répond que ce débat « n’a rien à voir avec l’élection cantonale partielle qui se déroule ce week-end. « Les journalistes et la banlieue », c’est un thème de société. Nous parlerons ni de la mairie ni de cette élection. Ce soir, il s’agit d’un débat avec la population. Je l’avais promis.» Pour lui, « la question de savoir si ce débat profitera au candidat soutenu par le maire est infondée. Il y a 5 élus de Sarcelles (candidat ou suppléant, NDLR) qui se présentent à cette élection. Pourquoi cette réunion serait-elle profitable à Youri Mazou-Sacko plutôt qu’à un autre? D’ailleurs, ils peuvent tous venir s’ils le souhaitent. Il n’y a vraiment pas lieu de polémiquer » répète-t-il.

« Aucun risque juridique »

Pas de polémique donc ni de recours en justice possible. François Pupponi a dû bien se renseigner pour répondre à ceux qui doutaient de la légalité de cette réunion en pleine campagne électorale. « La loi est très précise en période de campagne électorale. Il n’y a aucun risque juridique. Nous ne parlerons pas du Conseil Général qui n’a rien à voir dans cette histoire de rapport entre les journalistes et la banlieue. »

Un autre débat aura lieu fin octobre en présence de Fadela Amara. La secrétaire d’État chargée de la politique de la Ville s’était déclarée favorable à ce débat suite au reportage diffusé sur M6.

Adrien Hilpert

Le débat a lieu ce lundi soir à la salle André Malraux (Sarcelles-Village) à partir de 21 heures