« L’annonce du projet de circuit de Formule 1 porté par la municipalité de Sarcelles est l’exemple type d’une fausse bonne idée » affirme Rachid Adda, conseiller régional MRC. Ce dernier dénonce dans un communiqué la précipitation de ce projet, le manque de concertation et son « coût pharaonique ». Il lui préfère l’idée d’un circuit dans le triangle de Gonesse.

 Rachid Adda n’hésite pas à mettre du plomb dans l’aile du projet de circuit de Formule 1, cher à François Pupponi. Si l’intention de créer un effet « Stade de France » avec à la clé une redynamisation économique de l’Est du Val d’Oise est saluée par le conseiller régional MRC, ce dernier critique sa mise en œuvre tant sur la forme que sur le fond. Pour Rachid Adda, l’idée est certes louable mais plombée par un manque de concertation.

« Ce projet risque de mettre en péril par son incohérence et son coût pharaonique la véritable chance d’obtenir cet équipement pour le Val d’Oise dans le triangle de Gonesse » explique-t-il dans un communiqué.

Rachid Adda critique plusieurs points de ce projet : sa compatibilité avec le SDRIF, l’adaptation du terrain et son financement.  « La nature de son projet n’est pas compatible avec la cartographie du Schéma Directeur de la Région Ile de France dont il rompt l’économie générale pour l’Est du Val d’Oise et les trois principes du développement durable » affirme Rachid Adda. Il poursuit sa démonstration dénonçant un terrain inadapté comparé à celui du triangle de Gonesse en lisière des aéroports de Roissy-CDG et du Bourget qui bénéficie « des infrastructures hôtelières liées à la proximité du centre d’exposition de Villepinte, des structures de transports adaptées. »

Sur la question de la création d’un véritable pôle de nouvelles technologies prévu dans le projet porté par François Pupponi, Rachid Adda trouve aussi le triangle de Gonesse plus avancé. « Les synergies existantes en termes de recherche, d’innovation entre les secteurs de l’aéronautique et de l’automobile sont un argument supplémentaire pour le triangle de Gonesse et de sa proximité immédiate avec des acteurs des pôles de compétitivités MOVEO et ASTECH si l’on veut crédibiliser la dimension industrielle et de formation de ce projet » poursuit-il.

Enfin le financement privé est décrit comme un leurre par le conseiller régional qui ne veut pas de « la privatisation des recettes et profits et de la collectivisation des dépenses et pertes. » Sur la forme, le manque de concertation avec tous les élus et les populations des communes concernées est pointé du doigt.

Le message est clair, le MRC soutient donc le projet plus crédible d’un circuit de Formule 1 dans le triangle de Gonesse mais reconnaît l’importance des retombées économiques pour l’est du département.

« Le véritable enjeu n’est pas aujourd’hui de construire ce circuit de Formule 1 à Sarcelles mais d’obtenir des garanties en termes d’emplois et de retombées fiscales pour le territoire de Val de France dans le projet crédible que semble vouloir porter le conseil général du Val d’Oise dans le triangle de Gonesse » conclut Rachid Adda.