« Il est intolérable de considérer que l’acte politique consistant à commander et à employer un tel produit chimique en plein centre-ville d’Argenteuil serait un événement bénin et une attitude « administrative » qui aurait vocation à être banalisée après-coup ! », réagit Mouloud Bousselat, secrétaire du PCF Argenteuil, conseiller municipal d’Argenteuil, en cinquième  position sur la liste du PS Philippe Doucet. Il signe un communiqué avec Valentin Teixera, militant écologiste sur Argenteuil-Bezons, ancien membre des Verts.

« En tant que militants attachés notamment au respect des Droits de l’Homme, nous condamnons avec fermeté ces propos ministériels inadmissibles », écrivent MM. Bousselat et Teixera

La secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, qui participait mardi soir au meeting du maire UMP sortant d’Argenteuil Georges Mothron, répondant notamment à une question de VOtv la télévision du Val-d’Oise sur l’utilisation l’été dernier du malodore pour éloigner les SDF du centre-ville a déclaré : « Il faut tout tenter dans une ville ». (voir la vidéo)

« Puisqu’elle semble l’ignorer, il est également utile d’informer Madame Yade que le Préfet du Val-d’Oise a été officiellement saisi à plusieurs reprises sur un certain nombre d’éléments techniques relatifs au Malodor, parmi lesquels sa composition chimique, sa toxicité et les préconisations d’usage relatives à ce produit fort singulier", déclarent MM. Bousselat et Teixera.

Et les signataires d’évoquer huit mois après les faits le dépôt d’une plainte : "La lumière n’étant toujours pas faite, plus de six mois après les faits, sur la teneur exacte de ce produit, l’éventualité d’une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » est désormais à envisager avec sérieux. ».

Dans ce communiqué, Mouloud Bousselat et ValentinTeixera  rappellent les déclarations de l’époque de deux membres du gouvernement : « Christine BOUTIN, ministre déléguée au Logement, avait déclaré que « le principe même de l’utilisation de produits de ce type constitue […] une atteinte à la dignité de la personne humaine parfaitement inacceptable ». De son côté, Martin HIRSCH, Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, avait indiqué qu’il « est dégradant d’utiliser ce type de produit contre des personnes ».