Suite à notre article sur la contestation du projet commercial Aéroville par les associations écologistes Les Amis de la Terre du 95 et Environnement 93, Unibail-Rodamco a souhaité rétablir certaines vérités sur ce projet. Les problèmes de trafic, d’absence de débat publique, de terres agricoles dénaturées, et d’équilibre commercial dangereux avancés par les associations sont repris un à un dans un communiqué.
 
La pétition contre le projet d’Aéroville lancée par les deux associations environnementales se terminait par cette phrase choc : « L’asphyxie par la circulation va se développer encore et le gigantisme aéroportuaire faire mourir nos villes. » Un point de vue contesté par les créateurs d’Aéroville.
 
 En ce qui concerne la circulation, Unibail-Rodamco affirme pouvoir « garantir un accès fluide à l’aéroport et plus généralement de ne pas générer de nuisances routières sur l’ensemble d’une zone aéroportuaire déjà sensible. » Pour cela des études ont été menées pendant deux ans et le groupe « s’est engagé à financer des travaux de proximité à hauteur de 15 millions d’euros ». A ces arguments s’ajoute celui de la clientèle d’Aéroville, composée essentiellement de salariés d’Aéroport de Paris et de voyageurs, qui sont par définition déjà présent sur la zone. Enfin Unibail-Rodamco affirme que l’activité d’Aéroville sera à « 90% non concordante avec les horaires de pointe du trafic routier sur la plateforme aéroportuaire. »
 
Les Amis de la Terre du 95 et Environnement 93 avancent également que le projet sera érigé sur des terres agricoles cultivées. Faux répond Unibail-Rodamco : les terrains appartiennent à Aéroports de Paris, à cheval sur les communes de Roissy-en-France et Tremblay-en-France.  
 
« Une offre commerciale nouvelle »
 
Mais la plus grande crainte des signataires de la pétition concernait la mise en péril des commerces de proximité des communes avoisinantes. Ce danger avec également été évoqué par Jean-François Bernardin, ancien président de la CCIVersailles Val-d’Oise-Yvelines, en novembre sur le plateau de VOtv. Il craignait de voir Aéroville « freiner la rénovation de centres commerciaux comme celui de Sarcelles ».
A cette crainte, Unibail-Rodamco répond qu’« Aéroville sera une offre commerciale nouvelle, différente et complémentaire de celle existante », argumentant que la clientèle visée n’est pas la même. Le programme commercial s’est d’ailleurs monté en concertation avec les instances économiques locales et les futurs utilisateurs selon le groupe.
 
Enfin concernant l’absence de débat publique, Unibail-Rodamco corrige cette affirmation. Deux années de consultations, des enquêtes publiques dans les deux villes accueillant Aéroville, sont autant de précautions prises par le bailleur qui indique par ailleurs que les informations recueillies ont été prises en compte car « le projet de départ a été réaménagé en fonction ».
 

Adrien Hilpert