Plus de trois ans que Jean-Marie Duhamel attendait l’entrée de Ronquerolles dans la communauté  de communes du Haut Val-d’Oise. Le 1er janvier 2008, enfin, le village fera partie de l’intercommunalité.

L es Ronquerollais l’attendaient avec impatience : c’est aujourd’hui une réalité. Le 28 novembre dernier en effet, le préfet du Val-d’Oise, Paul-Henri Trollé, a rendu un arrêté acceptant l’entrée du village de Ronquerolles dans la communauté de communes du Haut Val-d’Oise. « C’est un événement pour nous tous. Cette décision met fin à des mois et même des années de réunions de concertations et de combat pour que notre village soit rattaché à cette intercommunalité », se félicite Jean-Marie Duhamel, le maire.

Les mêmes compétences

Ce dossier sensible est né en même temps que la communauté de communes. Il y a 4 ans, au moment des réunions préparatoires, Ronquerolles travaillait avec les autres villes du canton. « Dès le début, notre municipalité a travaillé avec celles de Bruyères, Persan, Bernes et les autres. On était dedans, on avait le même objectif : construire ensemble cette intercommunalité. Même Brigitte Lemoine, le maire de Champagne-sur-Oise à l’époque, partageait ces réunions. On pensait que tout allait se faire naturellement. Mais, parce que Champagne a préféré L’Isle-Adam, Ronquerolles est resté sur le carreau », rappelle l’édile.
Lorsque la ville de Champagne avait annoncé qu’elle rejoignait la communauté de communes de la Vallée de l’Oise et des Trois Forêts, ni sa mairesse ni le préfet de l’époque qui avait donné son accord, ne s’étaient souciés du sort de ce petit village de 700 âmes.

Une continuité territoriale

Depuis, Jean-Marie Duhamel, soutenu par les élus des six communes, n’a cessé de se battre et d’alerter les préfets successifs sur se situation. « Toutes les compétences de Ronquerolles sont sur le canton. Je n’ai rien en commun avec L’Isle-Adam. Le Haut Val-d’Oise est très ambitieux. Pas les intercommunalité de L’Isle-Adam ou du Sausseron. Nos écoles sont sur le canton, la piscine également. Nous faisons partie des mêmes syndicats, et pourtant nous avons été exclus longtemps », poursuit Jean-Marie Duhamel. Malgré des discussions, le maire s’était jusqu’alors heurté au refus des préfets précédents, Jean-Michel Bérard et Christian Leyrit. En cause, la règle de la continuité territoriale. La loi du 13 août 2004 précise en effet qu’une commune ne peut adhérer à une intercommunalité qu’à cette seule condition. Et pourtant, Jean-Marie Duhamel s’appuie sur la jurisprudence. « Il est précisé que la procédure de création d’une communauté de communes doit obéir au principe de continuité territoriale dont la conformité s’apprécie au niveau administratif et non géographique », précise-t-il s’appuyant sur un arrêt du Conseil d’État d’octobre 2003.

Entrée le 1er janvier

Le rattachement du village ne sera effectif qu’au 1er janvier 2008,  mais déjà le travail intercommunal commence. « Nous préparons le transfert des compétences. Désormais, les habitants vont pouvoir bénéficier des tarifs avantageux dans différents domaines propres à l’intercommunalité », conclut Jean-Marie Duhamel.

Dans quelques semaines, les totems du Haut Val-d’Oise compteront une nouvelle commune, après trois ans d’attente.

Nicolas BRIARD