Trois grands projets pour une dernière année de mandature c’est le pari que s’était lancé Régis Humbert le 13 janvier dernier lors de ses vœux. L’un d’eux sort de terre : la construction de la nouvelle station d’épuration. Dans quelques mois, au premier semestre 2009, des roseaux fleuriront et tromperont sans doute les promeneurs pensant à un jardin botanique. Et pourtant il s’agit bien de traiter les eaux usées de la commune. « Dans un premier temps, le traitement se fait de façon “classique” c’est à dire par voie biologique où les bactéries se nourrissent de la pollution. Ensuite, une autre filière va prendre le relais », explique Guy Maller, adjoint chargé des travaux à Presles.

Des jardins filtrants

Les boues se deverseront en effet dans trois lagunes plantées de roseaux, des jardins filtrants en quelque sorte. L’eau va déposer les matières en suspension avant de retrouner grâce à des drains, en tête de station d’épuration où la pollution restante sera à nouveau traitée. Au bout de 5 à 7 ans, ces lagunes seront vidées du terreau qu’elles contiennent et celui-ci pourra être réutilisé. Il pourra être vendu à des agriculteurs pour l’épandage par exemple ou encore utilisé dans les espaces verts des communes de la région. L’eau traitée pourra ensuite être rejetée dans le rû à côté de la station d’épuration.
Une solution écologique et biologique pour laquelle la commune de Marines dans le Vexin a elle aussi opté. « L’ancienne station  ne répondait plus aux normes en vigueur. Il fallait de toute façon trouver une solution. Nous souhaitions rester autonome et maîtriser notre traitement des eaux usées de façon citoyenne et écoligique, c’est pour cette raison que nous avons choisi cette solution », poursuit l’adjoint.

Une grosse opération

Coût de l’opération : 1 600 000 euros subventionnée par l’Agence de l’eau Seine-Normandie, le Conseil régional et le Conseil général. L’avantage de ce procédé encore peu utilisé en France, c’est qu’il permet de réduire les volumes et les masses des boues issues de la station d’épuration. Mais aussi de les minéraliser et d’en filtrer les polluants. Une véritable démarche écologique dans un souci de développement durable.

Nicolas BRIARD
Echo Régional du 14 novembre 2007