Lundi matin aux alentours de 6h30, David 28 ans, a été assassiné de deux balles dans la tête. La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l’enquête.

Lundi matin, les habitants de la résidence de la Viosne à Osny se sont réveillés aux bruits des sirènes. Vers 6 h 45, les pompiers ont reçu un appel leur indiquant qu’un homme a été découvert inconscient rue de la Fraternité. Arrivés sur place, les secours découvrent le corps sans vie de David, 28 ans, abattu de deux balles dans la tête.
Aucun habitant n’a assisté à la scène. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles ont été saisis de l’enquête.

La victime n’habitait la cité que depuis cinq mois

De la rue ou depuis leur fenêtre, quelques habitants curieux faisaient fi du mauvais temps scrutant les gestes des policiers qui s’affairaient sur le parking. Ces derniers se pressaient pour relever les indices devant le bâtiment numéro 6, avant que la pluie n’efface toutes les traces.

Affolée, Yvonne, la mère de la victime, est descendue depuis son appartement du dernier étage demandant aux policiers de lui expliquer ce qui était arrivé à son fils. Ces derniers ne peuvent lui apporter d’autres réponses que celle de sa mort, l’invitant à remonter dans son appartement.
Pour le moment, les circonstances et les causes du meurtre restent inconnues. La thèse du règlement de comptes est néanmoins la plus plausible.

David habitait les Moulinards depuis peu. « J’habite ici depuis six ans, mais mon fils n’est là que depuis peu de temps. Avant il résidait à Paris avec sa femme et leur fils, à côté du métro Varennes. Mais il y a cinq mois, il est venu loger ici avec son fils, après s’être séparé de sa femme », confie sa mère. Cette dernière ajoutait « qu’il ne connaissait personne ici ». Des propos confirmés par quelques voisins qui connaissaient bien le petit frère de David, mais pas lui.

« Il a reçu un coup de téléphone, et il est parti »

Un jeune homme discret donc, qu’un riverain disait avoir aperçu à plusieurs reprises partir avec un sac de sport ou bien faire ses étirements. David travaillait dans un bar parisien du XXearrondissement. « Il n’avait aucun problème, ou bien il ne le montrait pas », indique sa mère. Toutefois, le jeune homme était apparemment connu des services de police pour tafic de stupéfiant.

Dimanche soir, après avoir regardé la télévision en famille, David est parti subitement. « On regardait Harry Potter, il avait son fils sur les genoux, tout allait bien, se souvient sa mère. Puis il a reçu un coup de téléphone et il est parti tranquillement. Il avait l’air bien, pas du tout préoccupé ou quoique ce soit. » David promet alors à son fils de ne pas rentrer tard. « Il lui a dit qu’il en avait pour deux heures. Son fils avait peur qu’il rentre trop tard et qu’il soit trop fatigué pour aller jouer au « laser quest » le lendemain comme il lui avait promis », raconte Yvonne. Mais David ne va finalement pas rentrer de la nuit. Lundi matin, sa mère vérifie alors par la fenêtre si la voiture est bien là. « J’en avais besoin pour faire les courses. Et puis je l’ai vue sur le parking. Un peu plus tard, les policiers ont frappé à la porte pour m’annoncer que mon fils avait été abattu. »

Retrouvé derrière un immeuble

La voiture de David, une Citroën C2 noire, a été retrouvée normalement stationnée au bout de la rue de la Fraternité, devant le bâtiment 6 où il résidait. Sur le parking, les enquêteurs ont relevé plusieurs indices. Un peu plus loin dans l’herbe, ils font la découverte d’une arme à feu. Aucune précision n’a été apportée pour savoir s’il s’agissait de l’arme du crime.
Toutefois le corps de David n’a pas été retrouvé là, mais derrière l’immeuble situé au numéro 2. C’est un agent municipal qui a découvert la victime et prévenu les secours. Arrivés sur place, les pompiers l’ont transportée dans le hall de l’immeuble pour lui prodiguer des soins intensifs. En vain. Après avoir bloqué l’accès à l’immeuble toute la matinée, les policiers ont fait enlever le corps peu avant midi.

Thomas HOFFMANN
L’Echo Régional