L’actionnaire principal du club de National, ne s’inquiète pas de la 17e place qu’occupe actuellement l’équipe. Il préfère dissocier l’aspect sportif à la gestion. Il se veut rassurant quand à l’avenir du club.

 Même quand on est actionnaire principal du club, on doit montrer pattes blanches pour passer le filtrage des agents de sécurité installés aux "cheik point" du stade Hidalgo, les soirs de match du Championnat national. La semaine dernière lors de la rencontre très attendue avec Beauvais, à l’issue du match gagné 2-0 par l’ESSG, Luc Dayan a fait appeler "son" responsable de la sécurité, pour accéder aux vestiaires ou il tenait à remercier les joueurs et l’entraîneur. « Je pense que pour eux (les joueurs) cette victoire est libératrice. C’est un groupe qui se met seul la pression. Parce qu’il a peur de perdre. Maintenant, pour ma part je n’ai jamais été plus inquiet que cela, même au moment ou l’équipe a subi des défaites successives. Je dissocie l’aspect sportif de l’aspect financier du club. Les résultats ça m’intéresse mais ce n’est pas mon affaire. Je ne compte pas m’immiscer dans l’organisation de l’équipe. Il y a d’autres personnes au club qui y sont chargés. Par expérience ce climat d’inquiétude à travers une série de défaite je sais ce que c’est. Je l’ai vu dans les autres clubs ou je suis intervenu. Mon rôle à ce moment là ce n’est pas d’en rajouter. »

Dimanche au Chesnay

« On me critique mais jamais en face. Cette semaine pas un coup de téléphone. Personne ne m’a appelé. Donc tout va bien », conclut-il en réponse aux attaques dont il a pu faire l’objet par message interposé. Il pense aux supporters qui ont déployé des banderoles pour attirer son attention sur leur inquiétude après 8 défaites. « Il faut bien comprendre qu’en National, il y a un large fossé entre un club qui dispose d’un budget de 1 à 2 millions d’euros comme nous et ceux qui ont entre 3 et 4 millions. Ici  (à l’Entente) on ne peut pas se permettre d’incertitude sur les recettes. Sinon, en fin de saison c’est le dépôt de bilan assuré », citant alors les exemples connus « A l’OM, Louis-Dreyfus a injecté 200 000 euros et au bout rien. A Nantes, Dassault a perdu 25 M d’euros. On repensera à une hausse du budget lorsque l’on sera certain de la pleine cohérence du projet », prévient-il. « Maintenant si d’autres ont de meilleures idées que moi, qu’ils viennent les mettre en place. (…) Mon programme c’est de constituer un club qui génère ses propres recettes. Après je le donne à celui qui voudra le reprendre. J’aurais accompli ma mission. Pour laquelle on est venu me chercher », rappelle le financier. « Il manque 1, 5 M d’euros pour que le club puisse aller de l’avant. Pour cela nous avançons sur le partenariat avec la Soderip qui injecte 700 000 euros dès cette saison. De quoi rattraper un certain retard sur la méthode anglo-saxonne. C’est seulement depuis un an que les clubs peuvent devenir propriétaires du foncier. » C’est donc dans un climat de relatif soulagement que l’équipe fera son entrée en Coupe de France par un déplacement dimanche 15 heures au Chesnay.

Fabrice CAHEN

INFO dernière : L’Entente a été battue 2-1 par Le Chesnay et est éliminée de la Coupe de France