Les salariés des trois Conforama du Val-d’Oise, condamnés à la suite d’une action en justice de FO à fermer le dimanche sous astreinte de 50 000 euros par succursale, ont manifesté avec leurs collègues des autres Conforama d’Ile-de-France dimanche après-midi.

 Ils sont venus de Garges, Saint-Brice, Herblay, mais aussi de Bondy, Vitry ou encore Orgeval. Leurs slogans étaient les mêmes : « FO, laissez nous travailler pour gagner plus », ou encore « concurrence déloyale ».
Ce dimanche, toutes les enseignes d’ameublement de la RN14 étaient ouvertes sauf Conforama. Les conforama d’Ile-de-France réalisent en moyenne 23 % de chiffre d’affaire le dimanche. « Si on ferme, notre chiffre sera récupéré par nos concurrents. C’est impensable. On attend que les pouvoirs publics légifèrent afin d’obtenir l’ouverture légale du dimanche pour les magasins de la région », réagit Hervé Delille, directeur des ventes Ile-de-France de Conforama. Une direction solidaire de ses employés qui gagnent 20 % de plus le dimanche.

 FO a également entamé une action en justice contre Boulanger, Ikea, Fly ou encore Crozatier.

Pour le syndicat, « rien ne justifie le volontariat salarié, les employés du dimanche ne sont pas volontaires car c’est une nécessité économique pour eux et ce n’est pas normal. Ce sont des gens payés au Smic alors que ce sont des personnels qualifiés. En réalité, il ne s’en sortent qu’avec les 20 % du dimanche », affirme Vincent Lecourt, l’avocat de FO.

La direction a fait appel de la décision du tribunal de Pontoise. Audience, le 14 novembre prochain.

Olivier ZANETTA

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