Marina Petrella, ancienne membre des Brigades Rouges Rouges italiennes a été interpellée mardi à Argenteuil lors d’un banal contrôle de police. En cavale depuis 20 ans et une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité notamment pour le meurtre d’un commissaire de police, elle a été incarcérée mercredi. En attendant une possible extradition vers l’Italie.

Elle s’était rendue au commissariat d’Argenteuil (Val-d’Oise) pour répondre à une convocation dans le cadre d’une "toute petite affaire" d’infraction routière avec dégradation. Avant la convocation la police avait déjà consulté le fichier central.
Elle a été présentée mercredi au parquet de Pontoise qui a décidé de l’incarcérer pour «actes terroristes», en attendant sa possible extradition. Comme Cesare Battisti, elle fait partie d’un groupe de douze anciens militants d’extrême gauche condamnés pour crimes de sang en Italie, dont Rome avait demandé l’extradition à la France en octobre 2006. Les Brigades Rouges ont été l’un des principaux mouvements violents d’extrême-gauche pendant les "années de plomb" en Italie, entre 1970 et 1980.

Marina Petrella figurait dans la liste des cibles prioritaires négociées en 2002 entre le garde des Sceaux d’alors, Dominique Perben, et son homologue italien. Les RG la pistait déjà. Romano Prodi, a salué cette « opération brillante ».

Condamnée en 1992 en son absence pour le meurtre d’un commissaire de police, l’agression de son chauffeur, la séquestration d’un magistrat, un vol avec armes et des attentats, Marina Petrella aurait dû purger une peine de réclusion criminelle à perpétuité en Italie. Elle est aussi connue pour avoir épousé en prison Luigi Novelli, l’ex-chef de l’aile la plus violente des Brigades Rouges. Selon une source judiciaire, elle résidait dans le Val d’Oise depuis "longtemps", après avoir fui l’Italie en 1986 à l’occasion d’une remise en liberté sous contrôle judiciaire. Elle avait refait sa vie et occupait une activité de travailleuse sociale.
 

F.C