Soupçonné d’être impliqué dans les violences urbaines qui ont opposées des jeunes de Villiers-le-Bel aux forces de l’ordre, Stéphane, 21 ans, a été incarcéré lundi à la maison d’arrêt du Val-d’Oise. Il avait été interpellé vendredi dans le courant de la nuit qui avait vue les premiers affrontements éclatés.
Tirs de mortier

Tout a commencé par une intervention des pompiers pour un buisson en feu dans la cité de la ZAC vers 22 h 30. Escortés par cinq policiers en patrouille, ces derniers vont être pris à partie par une trentaine de jeunes, essuyant des tirs de mortier, des feux d’artifice d’une portée pouvant atteindre les 200 mètres.
Tandis qu’un de leurs collègues était blessé à l’oreille et que leur véhicule était endommagé, les fonctionnaires répliquaient en faisant usage de flash-balls et de grenades lacrymogènes, dispersant ainsi leurs assaillants.

Le calme revenu ne sera qu’éphémère. Samedi soir, les policiers doivent une nouvelle fois intervenir dans la cité Derrière-les-Murs après avoir reçu un appel anonyme pour une blessure par arme blanche.
Les fonctionnaires décident d’y aller en nombre plus conséquent. Ils sont une quinzaine à être dépêchés sur les lieux peu avant 20 heures. à leur arrivée, les policiers sont une nouvelle fois accueillis par des tirs de mortier, mais aussi des jets de projectiles de toutes sortes.

Rejoints par une dizaine de fonctionnaires venus en renfort, ils sont, comme la veille, contraints de répondre à leurs assaillants par l’usage de gaz lacrymogène, une quarantaine de grenades, ainsi que dix tirs de flash-balls, selon la police. Ces heurts vont durer jusqu’à 23 heures, semant la panique parmi les habitants du quartier terrorisés. Heureusement aucun riverain n’a été blessé.

Un jeune placé  sous mandat de dépôt

Le week-end se terminait par de nouveaux affrontements dimanche soir. Le déroulement est identique aux soirées précédentes. Les policiers sont appelés par des riverains leur signalant des individus suspects au cœur de la cité, place du Bois Joli. Les deux véhicules de police vont être pris à partie essuyant toujours des tirs de mortier, auxquels les fonctionnaires répondent à nouveau par des lacrymogènes et des flash-balls.
C’est au cour de la nuit de vendredi que Stéphane sera interpellé après avoir été identifié durant les affrontements.
Convoqué en comparution immédiate lundi après-midi, pour participation à un attroupement et violences volontaires sur agent, son procès a été renvoyé au 20 juillet prochain. Alors que l’accusé nie son implication, le juge a toutefois décidé d’incarcérer le jeune homme vu le contexte actuel, et pour éviter une possible concertation avec ses complices.

Le calme n’est en effet toujours pas revenu dans le quartier de la ZAC. Dans la nuit de lundi à mardi, vers 0 h 35 une patrouille de police a une nouvelle fois essuyée des jets de projectiles.

Thomas HOFFMANN
ECHO REGIONAL