Pendant qu’on annonce que le club du National, serait relégué en CFA, le président de la SASP ESSG est mandaté par la Socpresse pour rechercher des partenaires susceptibles de financer le FC Nantes, relégué en Ligue 2.

En ce week-end électoral, le premier élu du département c’était Luc Dayan. L’annonce, sans doute positive pour le club relégué en ligue 2, l’est moins pour celui du Val d’Oise. L’Entente Sannois/Saint-Gratien, est en attente d’un possible maintien par appel de la décision de la DNCG. C’est donc sur un seul homme que repose l’avenir du club du National. Le juge Dayan a désormais l’épée de Damoclès entre les mains.

Le Conseil général pas inquiet

Car son arrivée au FC Nantes au moment ou l’Entente SSG vit un dernier sursit, ne laisse rien présager de bon pour l’avenir du club. Yanick Paternotte, conseiller général maire de Sannois, ancien président fondateur du club (et probable futur député) est d’ailleurs le plus réservé sur la nomination de Dayan à Nantes. « Je savais qu’il avait un projet avec un industriel, mais je ne pensais pas que cela se ferait aussi vite », expliquait-il sans autre commentaire, l’élu engagé dans un match électoral.
Pourtant l’avenir financier du club risque fort de reposer sur l’investissement des institutions, Conseil général en tête. Et celui-ci risque d’avoir du mal à justifier les 2 labels attribués au club (à l’équipe de CFA 2 et à celle du National) et la coquette somme de 200 000 euros. Ce qui ne semble pourtant pas inquiéter d’avantage l’Hôtel du Département.
« C’est peut-être une opportunité pour l’Entente, qui pourrait ainsi profiter de joueur du centre de formation de Nantes », pense Alain Herbet, directeur des sports au Conseil général. « Effectivement, si des joueurs qui n’ont aucune chance de jouer en Ligue 2, mais qui ont le niveau de CFA voir de National venaient à jouer à l’Entente, ce serait une opportunité dans les deux sens », rêve Christophe Durand conseiller général, chargé de la commission sport.
Car ce n’est pas (ni plus) sur l’aspect sportif que repose le devenir du club, maintenu sur la dernière journée, ni sur une ultime décision de la DNCG après appel. Ce qu’à d’ailleurs souligné Luc Dayan et la SASP, qui assure s’engager encore au minimum pour 1 million d’euros, même en CFA. Mais pour combien de temps encore ?

Grand pari sportif

Après Marc Mayor, actionnaire n°2, qui a déjà pris ses distances, c’est au tour de Luc Dayan de s’éloigner du stade Hidalgo.
Le médecin qui s’était affiché des le début comme un possible repreneur de FCNA a donc été mandaté par la Socpresse, pour rechercher des partenaires capitalistiques. Ce pour quoi il avait été appellé en 2004 à la création de la SASP ESSG. Après avoir cédé ses parts (à hauteur de 37,5 %) de la holding Socle alors propriétaire à 98 % du capital du Lille olympique sporting club (LOSC) dont il fut président puis l’actionnaire principal durant 5 ans. Avec cette société il avait un moment envisagé de reprendre l’Olympique Antibes Basket en 2002 comme il fut aussi intéressé par l’OGC Nice et l’AS Cannes en 2001, avant de renoncer. Malheureux candidat au rachat du PSG en 2006 qu’il avait un moment relancé avec Canal +, son dossier de reprise du PSG appuyé par des fonds des Emirats avait été rejeté. Avec Nantes il réalise un grand pari sportif.
L’annonce s’est fait samedi par le président démissionnaire du FC Nantes, Rudi Roussillon qui a indiqué qu’il serait remplacé par l’actuel président de la SASP Entente Sannois/Saint-Gratien. « Je suis démissionnaire de la présidence du FCNA mais je vais rester dans le groupe Dassault et Luc Dayan va prendre la présidence », a déclaré le proche de Serge Dassault, président de la Socpresse, encore propriétaire du FC Nantes-Atlantique, qui est relégué en Ligue 2 après 44 ans passés en première division.
En prenant les rennes de Nantes, Luc Dayan signe également son retour sur l’avant scène du football professionnel.

Fabrice CAHEN