L’accident, Dominique Brousse y pense chaque jour depuis trois ans. Ce 28 mai 2004, à 8 h 45, Roselyne son épouse, et la mère de ses trois enfants, patiente devant le passage à niveau, les barrières baissées, le signal sonore arrêté. C’est alors qu’un TER Beauvais-Paris, passe en gare. Que s’est-il passé ? Personne ne le sait. Roseline aurait fait deux pas de trop, la tête ailleurs, cherchant peut-être quelque chose dans son sac à main. La locomotive la percute, et prend la vie de cette femme, morte sur le coup.
L’histoire a touché et ému bon nombre de Preslois et de Val-d’Oisien. Un comité pour la sécurisation du passage à niveau de Presles-Courcelles voit le jour.

Trois ans après la disparition de Roseline, une pétition, et une forte mobilisation, la SNCF a enfin engagé des travaux. « Ils ont été terminés début mai mais ne correspondent pas du tout à ce que l’on demandait. Certes, la voie est plus large, et deux voitures peuvent se croiser, mais le passage piéton n’est pas assez sûr. Une femme a encore failli se faire happer il y a quelques jours. Les barrières ne suffisent pas : la seule solution, c’est de supprimer ce passage à niveau, et cela pour la sécurité de tous. Il y a encore quelques années, ce passage à niveau ne faisait l’objet d’aucune attention. Aujourd’hui, la SNCF le qualifie de préoccupant, mais il a fallut attendre tout ce temps… et entreprendre tant de démarches que notre combat n’est pas terminé », explique Dominique Brousse.

Trois ans après avoir perdu son épouse, il donne rendez-vous aux Preslois et aux anonymes le 2 juin prochain à 11 heures, place de la Gare.

N.B.