Professeur de biotechnologie au lycée Arthur-Rimbaud à Garges-les-Gonesse, Boualem Snaoui, âgé de 43 ans, veut défendre « un programme d’ouverture à gauche ». C’est une première pour ce militant associatif qui ne s’est jusqu’à maintenant jamais présenté à une élection. « Si je vais aux législatives, c’est pour promouvoir des idées qui ne sont défendues par aucun candidat dans la campagne », explique Boualem Snaoui. Parmi ces idées : le maintien du service public, le renforcement du rôle de l’école dans la formation des cadres et la lutte contre les discriminations. « Je m’oppose à Nicolas Sarkozy qui veut un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Au lieu de cela, on ferait mieux de créer un ministère des Droits de l’homme, lesquels sont d’ailleurs bafoués tous les jours », affirme-t-il. Se revendiquant anti-raciste et anti-colonialiste, Boualem Snaoui milite également contre la guerre dans le monde. Il a le soutien d’Europalestine dont la présidente Olivia Zémor est d’ailleurs sa suppléante. « Le volet international est complètement laissé de côté. Personne ne parle de la situation au Proche Orient. Pourtant c’est un sujet brûlant et certes difficile. Mais ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il ne faut pas le traiter. Tout le monde a le droit de vivre en paix, y compris les Palestiniens ».
S’il est élu, Boualem Snaoui se refuse à tout communautarisme. « Je ne suis pas “l’ami des communautés” comme le maire de Sarcelles, François Pupponi. Je ne veux pas faire de clientélisme », lâche-t-il avant d’ajouter que « DSK a fait son temps ».

L. L.
Echo régional