Un jeune homme de 23 ans a été assassiné mardi 1er mai dans l’après-midi à la résidence des Acacias. Pas moins de onze douilles ont été retrouvées sur les lieux du crime.

Rien ne laissait imaginer le drame qui s’y était déroulé la veille dans le courant de l’après-midi. Restent uniquement les marques de craie faites par la police marquant l’emplacement des onze douilles retrouvées dans l’allée devant les garages. Mais surtout la trace laissée par la flaque de sang de la victime, criblée de balles.
Criblé de balles
Il est 16 h 30 mardi 1er mai, quand des coups de feu retentissent dans la résidence. En ce jour de fête du travail, des habitants de l’immeuble, alertés par le bruit, descendent voir ce qu’il passe. C’est là qu’ils découvrent le corps d’un jeune homme, allongé sur le sol, baignant dans son sang. âgée de 23 ans, la victime a été abattue de cinq balles dans le dos, tirées à bout portant. Malgré l’arrivée des secours, prévenus par les résidants, le jeune homme décédera une demi-heure plus tard. La police va immédiatement établir un périmètre de sécurité bloquant l’accès aux trois bâtiments de la résidence. Une quarantaine de fonctionnaires et deux camions de CRS vont patrouiller dans les rues alentours à la recherche de suspects, tandis que la police scientifique se charge de relever les indices et d’effectuer des prélèvements.
Aucun témoin
Les circonstances du meurtre, les auteurs et les raisons, restent pour l’instant inconnues des enquêteurs de la DRPJ de Versailles qui ont été saisis de l’affaire. Bien que de nombreux enfants jouaient dans le parc à une cinquantaine de mètres, aucun habitant n’a assisté à la scène. Le crime s’est déroulé au fond du parking, dans l’allée menant aux box de stationnement. Un endroit à l’abri des regards entre d’un côté les portes de garage et la façade de l’immeuble, de l’autre la rangée d’arbustes. Des résidants ont indiqué avoir bien vu des véhicules qui circulaient dans l’allée. Mais rien ne prouve qu’il s’agissait de ceux des auteurs et de la victime.
Silence par peur des représailles ?
Selon certains jeunes, ce meurtre pourrait être un règlement de compte : “ Ce sont les bruits qui courent. Ici, il y a souvent des problèmes avec des jeunes de Villetaneuse. Dès qu’il se passe un truc, ce sont eux ”. Quelque peu réticents à en dire d’avantage, ils avoueront tout de même qu’il est possible qu’il y ait eu des témoins de la scène, mais qui préféreraient se taire “ par peur des représailles, mais aussi de la police. ” L’enquête de la PJ (police judiciaire) n’a pour l’instant mené à aucun suspect. Mercredi, on avait tout de même réussi à identifier la victime. Le jeune homme de 23 ans habitait Maison-Alfort depuis une poignée de semaines, après avoir quitté le XIIIe arrondissement de Paris. Sans emploi, il était inconnu des services de police. Ce drame laisse les habitants de la cité sous le choc. Une cité verdoyante où “ il fait bon vivre. Il n’y a jamais de problème ”, indique une mère de famille. Sur les lieux de la scène du crime, une rose et un petit mot étaient déposés pour présenter les condoléances à la famille et aux proches. Ainsi que pour rendre hommage à la victime : “ Que ton âme repose en paix. Tu ne méritais pas de mourir comme ça ”.


Thomas HOFFMANN L’Echo Régional