Mardi 27 mars, 10 heures. Youssef rassemble ses troupes pour renforcer le blocus de l’établissement Romain-Roland. L’étudiant est engagé depuis le début dans la mobilisation contre la dotation horaire et la révision à la baisse des moyens attribués aux collèges et lycées.
« Ce matin, nous voulions bloquer l’entrée mais les conseillers d’éducation nous ont devancés. Notre action n’a pas eu l’impact souhaité » regrette-il. La porte d’entrée de l’établissement est fermée. Mais les élèves peuvent entrer par une petite porte surveillée par un conseiller principal d’éducation.

« On nous met des bâtons dans les roues »

A la suite de l’occupation du lycée Jean-Jaurès par les professeurs dans la nuit du 12 au 13 février, le mouvement s’est généralisé dans les autres lycées d’Argenteuil. « Nous avons été sollicités pour une action commune explique le jeune homme. Ce matin, nous pensions faire quelque chose de rapide avec tous les élèves mais l’administration nous met des bâtons dans les roues ».

Depuis 8 heures, le lycée Romain-Roland est bloqué. Des banderoles qu’ont fabriqué les étudiants expriment leur mécontentement. « L’éducation n’est pas une marchandise » dénonce un scripteur. « On veut montrer qu’on se bat pour notre avenir lance Youssef. Nous sommes en zone sensible alors pourquoi nous supprime-t-on des moyens ? ». Après quelques explications et quelques accolades, le jeune lycéen, organise le déroulement de la journée. « Nous allons renforcer le mouvement au lycée Georges Braque. Ici, aujourd’hui, nous ne réussirons rien. Allez, on y va tous en train ». Pour la suite ? « On verra bien comment ça se passe ».

Jeudi 29 mars, blocus dès 7h30

Les étudiants se sont déjà organisés pour se faire entendre, jeudi 29 mars. « Dès 7h30, on bloque massivement l’entrée. Personne ne pourra pénétrer et il y aura foule devant le lycée. Les syndicats lycéens vont nous prêter des mégaphones et des banderoles. On pourra appeler les jeunes à la mobilisation ».

Depuis ces dernières semaines, plusieurs établissements du département ont commencé à bouger à la suite du décret du ministre de l’Éducation nationale, Gilles de Robien

Caroline MONTSARRAT
Echo Régional