La loi du 5 juillet 2000 impose aux communes de plus de 5 000 habitants de réaliser ou de participer financièrement à la construction et à la gestion d’aires d’accueil des gens du voyage. Cette loi autorise également l’État à se substituer à la commune si celle-ci ne se soumet pas à ses obligations.

Aussi, afin de se mettre en conformité avec la loi, la municipalité d’Ermont a décidé de procéder à la construction d’une aire d’accueil des gens du voyage de dix places (soit vingt emplacements) sur un terrain situé dans le quartier des Espérances/quartier des Arts, à la limite du Plessis-Bouchard. Le projet devrait être terminé d’ici 2008.

 

Respect d’hygiène et de sécurité garantie

C’est autour de cette aire d’accueil des gens du voyage que la municipalité avait proposé cette rencontre le 29 novembre dernier au théâtre de l’Aventure. Le sénateur maire UMP Hugues Portelli, a tenté de répondre aux interrogations des habitants du quartier, environ 150 personnes étaient présentes, et de les rassurer.

L’aire est destinée aux gens du voyage itinérant dont la durée du séjour dans un même lieu est variable. Elle peut aller jusqu’à plusieurs mois, sans toutefois excéder neuf mois, afin de favoriser la scolarisation des enfants. Le respect des règles d’hygiène et de sécurité doit être garanti. La gestion de l’aire d’accueil comprendra le gardiennage, l’accueil et le fonctionnement dans le cadre d’un règlement intérieur et d’un projet socioprofessionnel. De plus, l’aire d’accueil bénéficiera d’un service régulier de ramassage des ordures ménagères et de l’entretien des équipements et des espaces collectifs.

 

L’aire opérationnelle en 2008

L’État, le Conseil régional d’Ile-de-France et la CAF (Caisse d’allocations familiales) subventionneront la construction de l’aire à hauteur de 70 % de la dépense totale hors taxes, dans la limite d’un plafond. Les recettes de fonctionnement proviendront quant à elles des droits de places acquittés par les usagers (qui déposeront en sus une caution à leur arrivée) de l’aide à la gestion des aires d’accueil (AGA) versée par l’État via la CAF et d’une subvention du Conseil général du Val d’Oise. Si nécessaires, ces aides sont complétées par une participation communale pour équilibrer le budget.
Les gens du voyage devraient pouvoir s’installer sur cette nouvelle aire d’ici 2008.

Christiane DELALAY
L’ECHO-REGIONAL