Jacques François, président du club numismatique de Gonesse a cinquante et un ans de recherche derrière lui. Avec sa femme, il court tous les dimanches pour vendre ses trésors.

Enfant, Jacques avoue être tombé comme Obélix dans la marmite numismatique. « Quand j’avais cinq francs, je n’allais pas au cinéma mais chez le brocanteur. La première pièce que j’ai trouvée était un denier de Jules César. On cueillait des cerises et lorsqu’on a déplacé notre escabeau, une motte de terre s’est arrachée, laissant paraître le petit trésor ».

Pierre est venu à Argenteuil de Fosses pour compléter sa collection de billets. Il brandit fièrement quelques dollars américains de 1953, 1963 et 2003. « Voici des billets de deux dollars. Ce sont les plus difficile à trouver car on dit qu’ils portent malheur. Voilà pourquoi il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Mais je ne suis pas superstitieux » s’amuse le vieil homme à la moustache parfaitement taillée.

Les anecdotes de collectionneurs fusent. Pierre se plonge dans ses souvenirs. « À l’époque j’ai acheté 20 francs des billets à l’effigie de Debussy. Les particularités font la rareté. Quand j’ai découvert que l’illustre personnage avait les yeux vérons sur le billet, j’ai pu le revendre mille francs ». Pierre a laissé tomber la collection des timbres. Trop de boulot. Il se passionne désormais pour les billets chinois. Des billets de 2 dollars qui portent malheur …

Caroline MONTSARRAT
L’ECHO-REGIONAL