Un an après l’élection de François Hollande comme président de la République, Laurent Dumond, conseiller régional MUP d’Ile-de-France et vice-président de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise justifie le soutien des progressistes au chef de l’Etat. Il juge cependant insuffisantes les actions du gouvernement face à la crise et estime que la gauche ne peut s’en sortir que « collectivement ».

Un an après l’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat, le MUP dresse le bilan de sa première année de mandat. Laurent Dumond défend ainsi le soutien des progressistes au candidat Hollande lors de la présidentielle, avec l’objectif « d’en finir avec une fonction présidentielle abimée par le représentant d’une droite arrogante au service de clans et des tenants de l’argent ».

« Le choix de faire de François Hollande notre candidat était naturel » précise ainsi le vice-président de la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise. Et d’ajouter : « Il reposait aussi sur notre refus de voir la gauche continuer à se diviser artificiellement et à notre volonté de voir ces mêmes gauches se regarder en face et ainsi tirer les leçons de leurs échecs respectifs tant nationaux, qu’internationaux dans l’exercice du pouvoir ».

Un an plus tard, crise oblige, le Mouvement Unitaire Progressiste de Robert Hue analyse l’impopularité de François Hollande. « Les français sont conscients des difficultés auxquelles le pays est confronté et que le gouvernement doit gérer. Ils n’ont pas besoin d’être ainsi rassurés à bon compte mais d’une boussole. C’est ce manque de visée et toute l’ambiguïté qui le traverse qui forge l’état actuel de l’opinion envers le Président ». Des actions insuffisantes pour Laurent Dumond, qui considère que le gouvernement doit réagir en restant uni: « Alors que le niveau de la crise appelle des réponses sociales, politiques et économiques inédites et partagées, la majorité présidentielle apparaît dans cette situation bien discrète pour ne pas dire aphone. Ses différentes composantes semblent déjà accaparées par les futures élections territoriales, déjà sur des postures partisanes en espérant passer au mieux une échéance qu’elles pressentent à l’avance difficile ».

« Confronté à une  cinquième république centrée autour de l’idée d’un homme fort s’appuyant sur un parti majoritaire, nous devons mesurer que les réponses à la sortie de crise méritent tout au contraire de s’appuyer sur les richesses et la diversité des apports que recèlent bien sûr la gauche française mais aussi toute notre société », estime l’élu, qui ajoute : « Croire que la gauche peut s’en sortir autrement que collectivement est non seulement une erreur mais risque de renforcer la rupture grandissante entre les citoyens et les politiques, aujourd’hui assimilées aux élites ». Le risque pour lui : « ouvrir un boulevard à un populisme de droite ». Première pierre à poser selon le MUP, « celle de la refonte en profondeur du système contributif auquel particuliers et milieu économique sont soumis ».