Sébastien Meurant, maire de Saint-Leu-la-Forêt a décidé de ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires. Une décision qu’il défend en invoquant le cout de sa mise en place. Inadmissible pour le collectif Réunir Saint-Leu-la-Forêt mené par Eric Dubertrand, qui dénonce « la décision d’un maire irresponsable et hors la loi ».

 Annoncée par Vincent Peillon puis reprise par Benoit Hamon, la réforme des rythmes scolaires ne cesse de faire débat. C’est au tour du maire de Saint-Leu-la-Forêt de la contester en annonçant qu’il n’appliquerait pas cette réforme dans la ville. Pour lui, en plus d’être contestable, la réforme est également couteuse dans sa mise en place. En effet, alors que les aides de l’Etat diminue fortement, Sébastien Meurant refuse de faire payer le cout à ses habitants : « Je ne ferais pas payer le coût d’une réforme contestable aux Saint-Loupiens, déjà suffisamment affectés par le matraquage fiscal ». Il propose le vote d’une délibération en conseil municipal contre l’application des rythmes scolaires et invite ses collègues maire du Val d’Oise à le rejoindre. Pour expliquer son choix, l’élu a adressé aux habitants.

« Le maire est hors la loi »

Une décision que ne goute guère Eric Dubertrand. « Au niveau d’une municipalité, il s’agit de faire au mieux avec les moyens dont on dispose pour le bien du plus grand nombre. La nouvelle municipalité semble avoir délibérément occulté ces éléments en prenant cette décision », se désole-t-il. Le collectif Réunir Saint-Leu-la-Forêt conteste le coût du projet : « Un maire UMP d´une commune  voisine, qui appliquera la réforme, en estime le coût à 40.000 euros (population un peu supérieure) et non à 250.000 comme le caricature notre Maire ». Une décision « hors la loi » pour l’opposition qui craint les conséquences d’un manque d’anticipation. « Le maire ne peut pas s’ériger en juge de la légalité des décrets et décider tout seul de ne pas appliquer la loi ».