En réponse aux chiffres du chômage dévoilés la semaine dernière, le patron de l’UMP 95, Axel Poniatowski, entend tempérer l’enthousiasme du gouvernement en dévoilant d’autres chiffres moins flatteurs.

Dans son dernier billet sur les chiffres de l’emploi, le député Axel Poniatowski tempère l’enthousiasme suscité par le léger recul du chômage constaté. « Pris dans le piège de la promesse intenable de François Hollande d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année, le gouvernement entretient la confusion voire la manipulation des statistiques », accuse l’élu.

Et de se lancer dans une démonstration chiffrée, pour prouver que « l’annonce de 20 000 chômeurs en moins relève davantage de l’affichage savamment organisé que d’une baisse réelle du nombre de demandeurs d’emploi ». Le président de l’UMP du Val d’Oise précise ainsi que si le nombre de demandeur d’emploi a baissé, 50 000 personnes ont été radiées. Un chiffre « beaucoup moins avouable et peut être embarrassant », selon lui.

« Les emplois subventionnés ne font que masquer partiellement une situation du marché de l’emploi en France très dégradée »

L’élu tacle ensuite « la multiplication des emplois aidés ». Problème selon lui, leur coût pour un impact limité : « Ces emplois subventionnés qui coûtent une fortune au pays, ne font que masquer partiellement une situation du marché de l’emploi en France très dégradée ». Axel Poniatowski en veut pour preuve une baisse du chômage uniquement constatée chez les jeunes. « Toutes les autres catégories (B et C) voient les chiffres du chômage augmenter. Ainsi, les chômeurs de catégorie B (ayant exercé une activité courte durant le mois) ont augmenté de 3,7 % et ceux de catégorie C (ayant exercé une activité réduite sur plusieurs mois) ont augmenté de 4 %, soit une augmentation de 39.600 personnes pour ces deux catégories en octobre ». Et d’ajouter : « Ce sont, en réalité, 5,3 millions de Français qui connaissent des problèmes d’emploi ».

Enfin, le député maire de l’Isle-Adam précise que « depuis un an, ce sont 110 000 emplois marchands, c’est à dire du secteur privé, qui ont été détruits ». Et de conclure : « C’est également la faillite annoncée de 63 000 entreprises qui devrait supprimer 200 000 postes supplémentaires ».