Le maire socialiste de Cergy, Jean-Paul Jeandon, a signé une tribune sur les rythmes scolaires aux côtés d’une dizaine d’autres maires de France. Dans celle-ci, il appelle notamment à ne pas juger l’impact de la réforme quelques mois à peine après sa mise en place.

 Confrontés aux critiques autour de la mise en place des rythmes scolaires, des élus de toute la France ont décidé de monter au créneau pour défendre la réforme, en place dans leur ville. Parmi eux, le maire de Cergy, Jean-Paul Jeandon. « La réalité de nos communes ne correspond pas à la description qui en est faite », avertissent d’emblée les signataires de la tribune, qui rappellent que « tout le monde s’accordait il y peu sur la fin de la semaine de 4 jours ». Ils évoquent également la nécessité invoquée par les professionnels d’adapter les semaines aux enfants. « Du côté de la recherche pédagogique, des chronos biologistes et des médecins, le consensus scientifique date de plus de 30 ans sur la nécessité d’adapter les rythmes scolaires aux rythmes des enfants. Et avant toute chose, diminuer les journées et les semaines parmi les plus longues au monde ».

« Nos enfants ne doivent pas être pris en otage d’intérêts électoraux »

Alors que la réforme peine à convaincre, les élus s’inquiètent en outre de la voir devenir un thème de campagne électorale. « Ne faisons pas de cette réforme si fondamentale pour les enfants un sujet de polémiques pour les futures élections municipales. Nos enfants ne doivent pas être pris en otage d’intérêts électoraux », écrivent-ils. Et de réclamer plus de temps pour dresser le bilan des nouveaux rythmes scolaires : « Vouloir tirer un bilan au bout d’un mois alors que les changements sont si profonds n’a pas de sens ». Bien que les maires aient conscience des difficultés engendrées par les nouveaux rythmes scolaires, notamment pour le financement des activités ou la recherche d’animateurs, ils insistent sur leur nécessité. « Quand l’enjeu est l’intérêt de l’enfant, et qu’en plus cela fait consensus, nous avons le devoir impérieux de mettre en place cette réforme », jugent-ils. Pas question donc pour eux de stopper leur engagement dans ce sens.

Liste des premiers signataires : 

ANGERS : Frédéric Béatse (maire)
BELFORT : Étienne Butzbach (maire)
BREST : François Cuillandre (maire)
BRUGES : Brigitte Terraza (maire)
CAEN : Philippe Duron (maire)
CERGY : Jean-Paul Jeandon ( maire)
CLAMART : M. Philippe Kaltenbach (maire)
COLLEGIEN : Edwige Lagouge (adjointe en charge de la Politique Educative)
COLOMIERS : Bernard Sicard (maire)
CHALON SUR SAONE : Christophe Sirugue (maire)
DIJON : François Rebsamen (maire)
EYSINES : Christine Bost (maire)
FRONTIGNAN : Pierre Bouldoire (maire)
GIGNAC-LA-NERTHE : Christian Amiraty (maire)
GRAULHET : Claude Fita (maire)
GRENOBLE : Michel Destot (maire)
GUIPAVAS : Alain Queffelec (maire)
LONGVIC : Claude Darciaux (maire)
LORMONT : Jean Touzeau (maire)
NANTES : Patrick Rimbert (maire)
PESSAC : Jean-Jacques Benoît (maire)
PLOUZANE : Bernard Rioual (maire)
PONT DE CLAIX : Christophe Ferrari (maire)
POISSY : Frédérik Bernard (maire)
QUIMPER : Bernard Poignant (maire)
RENNES : Daniel Delaveau (maire)
REZE : Gilles Retière (maire)
ROUBAIX : Pierre Dubois (maire)
SAINT-CIERS SUR GIRONDE : Anne-Marie Plisson (maire)
SAINT-ETIENNE : Maurice Vincent (maire)
SAINT-HERBLAIN : Charles Gautier (maire)
SAINT-JEAN : Dominique Vezian (maire)
SAINT-MEDARD-EN-JALLES : Serge Lamaison (maire)
SAINT-NAZAIRE : Joël Batteux (maire)
SAINT-VALLIER : Alain PHILIBERT (maire)
TORCY : Guillaume Le Lay-Felzine (maire)