Le député du Val d’Oise, proche de François Fillon, a dévoilé son patrimoine sans rentrer dans dans le détail. "Pour le patrimoine immobilier, j’arrive à un total de 598 000 €, diminué bien sur du remboursement des emprunts qui est l’essentiel de ce montant. Pour le patrimoine mobilier, ma situation est de 36 000 € tout inclus. Je ne suis naturellement pas imposable à l’ISF."
Le maire de Domont a choisi le réseau social Facebook, jeudi en milieu de soirée, pour dévoiler son patrimoine. "Je n’aime pas ce que je vais faire et je vais le faire avec simplicité et dignité, écrit le maire de Domont. Oui, je publie mon patrimoine résumé conscient que nous avons, avec l’affaire Cahuzac, atteint un stade de doute sur la probité des hommes politiques qui n’est pas acceptable. Alors, pour faire retomber la pression et revenir la confiance, je me déboutonne. Pour prouver que personne ne s’enrichit en s’engageant dans la vie politique. Voilà le sens de ma démarche."
"En résumant deux catégories, le patrimoine immobilier – definition comprehensible par chacun – et mobilier – plaçements, épargne, véhicules, etc – voici ce que cela représente. Pour le patrimoine immobilier, j’arrive à un total de 598 000 €, diminué bien sur du remboursement des emprunts qui est l’essentiel de ce montant. Pour le patrimoine mobilier, ma situation est de 36 000 € tout inclus. Je ne suis naturellement pas imposable à l’ISF".
Et le député UMP de 46 ans de conclure : "Lorsque je regarde ce patrimoine, je vois que mon banquier est très riche. Signe des temps. Peut être aussi de mon âge."
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2 commentaires
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…ce déballage est ridicule ! … Ce jugement est général et non pas sur le cas chartier ! Franchement, après nous parler de compte en suisse, de sommes faramineuses aux Bermudes, nous voilà en train de pleurer sur la mégane cabriolet des uns et le PEL des autres.
Soyons sérieux, on demande aux ministres d’être cohérent avec leurs fonctions ! Pas de nous rassurer sur le fait que pour eux aussi les fins de mois sont difficiles !
Concernant ce déballage local, rien n’obligeait chartier à le faire ! Phénomène de mode ? C’est dommage ! Maintenant à qui le tour !
Ayant regulièrement publié mon patrimoine et mes revenus lors de différentes élections municipales et législatives (bien seul le plus souvent), et la dernière fois en 2012, je m’amuse et je m’inquiète tout à la fois de cette soudaine frénésie du « Plus blanc que moi tu meures ».
En effet, non seulement ces déclarations sous la pression médiatique sont a priori sujettes à caution et à tout le moins à interprétation (évaluation réelle des biens, biens partagés ou déjà cédés à ses enfants par exemple comme la loi le permet, donations en numéraires etc.) mais de plus, elles n’empêchent ni la dissimulation volontaire ni l’omission.
Seule une autorité indépendante (je partage la proposition du Président Fançois Hollande et du Conseil d’Etat) pourra apprécier sur pièces, avec obligation d’apporter des réponses précises si nécessaire, la réalité du patrimoine de celles et ceux que la loi désignera. Il devra y avoir un avant élection, un pendant et un après fin de mandat, pour apprécier tout éventuel enrichissement personnel ilicite et si c’était le cas les sanctions prononcées devront être exemplaires.
L’autre solution dite « à la scandinave » serait la publicité obligatoire des revenus et patrimoine de tous les citoyens, c’est à dire l’égalité si chère aux Fançais, mais je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à cet étalage généralisé.
Reste que la société du soupçon, du « tous pourris », c’est à dire ceux qui sont considérés comme « les élites », « la caste dirigeante », « la nomenklatura », « l’oligarchie » etc. est un risque mortifère pour une société démocratique et le lit au populisme et à un régime autoritaire.
Le personnel politique, comme les autres catégories de décideurs (économiques, sociaux etc.), doit mesurer ce risque car il a l’obligation d’être à la hauteur des enjeux, sans amuser la galerie en se drapant trop facilement dans « la morale » qu’il convient de laisser aux religieux et aux philosophes, eux-mêmes empêtrés dans des querelles et des contradictions sans fin, quand ce n’est pas dans des affaires sordides.
Il n’y a pas de morale collective, il y a des règles communes et démocratiques, il y a la loi.
Cette hyperréaction, cette fébrilité à l’affaire Cahuzac, même si elle était inévitable, ne doit surtout pas faire oublier la nécessité de légiférer sur le non cumul des mandats, sur les conflits d’intérêts à tous les niveaux (où mettre le curseur ?), sur la transparence des partis politiques, et renvoyer chacun à ses responsabilités.
Un dernier mot pour dire que, par réflexe quasi-pavlovien, je déteste la meute qui chasse derrière celui qui est blessé, même s’il a fauté très lourdement. La meute a un visage aujourd’hui, celui d’une presse (pas tous les media) en retard d’un train d’infos et qui s’achète une virginité pour pas cher, celui de politiques (de tous bords) qui défilent devant des micros bienveillants en hurlant leur indignité, indignité qu’ils feraient bien d’utiliser à bon escient tellement les situation insupportables existent dans notre pays, bref tous ceux qui « zlatanent » Cahuzac qui est à terre. Il aura à rendre compte.
Notre tréfonds socialiste est heurté, troublé au vu des réactions nombreuses autour de moi, c’est vrai mais soyons vigilants : sus aux procureurs de comptoirs ou des 4 colonnes (lieu mythique de l’Assemblée Nationale où se pressent journalistes et politiques – pour sourire, même Patrick Balkany (!) est sollicité sur la transparence – cqfd).
Seulement la Justice, toute la justice, rien que la justice.
Gérard Sebaoun *
Député PS du Val d’Oise
* Quant à mes revenus et mon patrimoine, je mettrai en ligne le jpeg de 2012, juste avant mandat